• Après donc une arrivée tardive et mouvementée, nous redécouvrons avec joie le plaisir de dormir dans un vrai lit, sur un matelas à épaisseur acceptable, bercés par le doux air frais de la clim de dessus de nos têtes. Un vrai luxe :)
    Le lendemain matin, en pleine forme après une bonne nuit de sommeil, nous pensons naïvement pouvoir enfin prendre une vraie douche, qui puisse nous donner une sensation de propreté à moyen terme. Lors du trek, à peine sorti de la douche on se tartinait d'anti moustique, et à Tayrona, c'était de crème solaire. Manque de pot, ce ne restera qu'un faux espoir. Cette fois-ci à peine savonnés, nous étions obligés de sélectionner non pas nos affaires propres, mais nos fringues les moins sales, et le choix était pas évident haha ! Petite parenthèse gestion de garde robe: dans le but ultime de partir avec un sac le plus léger possible, c'est avec fierté que je suis partie pour ces 4 mois de voyage avec un seul et unique short, en jean, polyvalent! C'est donc avec grand plaisir qu'après une bonne vraie douche individuelle (oui c'était plutôt en mode collectif à Tayrona!) dont je rêvais depuis longtemps, j'enfile pour le nième jour consécutif mon cher et tendre (et puant) short en jean, maintenant aux couleurs des chemins de la Sierra Nevada, jaune poussière crottin de cheval :) Mais au moins, j'ai une tongue pour chacun de mes pieds (dédicace à Khéno).

    Et on part tous les quatre, découvrir cette ville dont on nous a tant parlé. Ville coloniale, fondée par les espagnols, dont le centre ville est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, et qui est reconnue comme la plus belle ville d'Amérique Latine. Allons voir ce que ça donne !

    Ben on a pas été déçu un seul instant. Quelques minutes de marche nous suffiront pour tomber sous le charme de Cartagena de los Indias <3. Petites ruelles bordées de maisonnettes bleues, vertes, jaunes, rouges ou oranges, balcons colorés débordants de bougainvilliers fleurissants, petites échoppes vendant fruits frais coupés, souvenirs ou jus de fruits pressés, on s'y sent tellement bien! Mathieu nous quittera même une petite heure, pour prendre des photos de ses innombrables façades aux couleurs plus surprenantes les unes que les autres.

    Nous déambulons et nous émerveillons de chaque nouvelle ruelle traversée. Les couleurs, l'architecture, l'ambiance, c'est un tout, et c'est un vrai coup de coeur. Nous luttons même pour ne pas utiliser le mode rafale de l'appareil de Daddy Gillou ;)

    Notre première soirée à Carthagene sera sous le signe des au revoir... C'est malheureusement notre dernière soirée avec nos super hôtes et guides touristiques K&M (on a encore du mal à croire que nos chemins se séparent ici)... Alors on fêtera ça dignement, comme il se doit à la française voire même à la sudiste :) nous organisons à l'auberge un ptit apéro gaquamol maison et verres de vin avant de partir à la recherche de riz coco dans les restos du quartier. Nous trouverons notre bonheur dans un resto Antillais, où nous régalerons nos papilles d'un bon poisson grillé/riz coco (enfin!). Puis nous partons retrouver Marc, Ella et Babsy (une adorable et néanmoins fêlée jeune fille allemande qui se dirige dès le lendemain vers l'Océanie), nos trois potes allemands rencontrés pendant le trek. La soirée se terminera autour de Pina Colada, dans un bar animé, à deux pas de notre auberge. K&M nous quitterons au petit matin, et nous restons Tom et moi profiter de cette petite pépite de ville des Caraïbes. Maintenant que vous êtes au courant de mon problème de garde robe, vous comprendrez aisément ce que fut le programme de cette journée passée avec Tom à sillonner les ruelles de Carthagène... SHOOOPIIIIIINNNGGG !!!! Profiter à fond de cette ville et de son ambiance n'est compatible qu'avec le fait de porter une petite robe, à la fois colorée, agréable à porter et disons le, super mega canon ;) Une petite robe et une petite paire de chaussures aux couleurs de la Colombie plus tard, Tom s'adonnera aussi à l'exercice mais il restera sobre, un bracelet, 2 bricoles et on rentre. Juste histoire de me déculpabiliser pour pas que j'ai l'impression d'être la seule à dépenser notre argent... On retrouvera le petit couple allemand pour dîner, dans le même resto antillais que la veille avec K&M avec au menu, poisson à la plancha et riz coco... Huuum c'est vraiment trop bon :)

    On profite du fait de se poser au même endroit plusieurs jours, on passe des journées calmes, on fait des lessives (Tom n'a jamais été aussi ému de voir une machine à laver), on écrit des articles de blog pour nos lecteurs qui nous manque, et du coup on se rapproche un peu d'eux... Le dernier soir, ça sera presque resto gastronomique. Un hollandais qui tient un resto indonésien à Carthagene en Colombie (true story) nous séduira par son projet et sa carte qui diffère un peu des "pollo carne o pescado con arroz y ensalada". C'est un retraité hollandais qui a ouvert son resto ici, et qui utilise les bénéfices pour financer une école dans les quartiers défavorisés de Carthagene. Alors si c'est pour la bonne cause :) Le patron était adorable, la bouffe excellente, le cadre magnifique et je vous parle pas des Mojitos, presque aussi bons que ceux de Mamie Régine (parole de Tom :)

    Le lendemain matin nos potes allemands partiront pour le Panama, et on flânera une dernière journée tous les deux dans ces petites ruelles avant de se diriger vers le terminal de bus pour 15h de bus de nuit pour rejoindre Medellin. A croire que ça nous manquait de mal dormir...

    Caro & Tom, pour Los Gringos

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  • Quelle est selon vous la meilleure solution pour décompresser après un trek de 5 jours dans la jungle ? Voilà la question que nous nous sommes posée et autant vous dire, on n'a pas hésité longtemps ! Direction Parque Nacional de Tayrona :) :) c'est un parc naturel sur la côte Nord Est du pays, qui abrite des plages de sable blanc et tout le touti, bref je vous fais pas une description du lieu au style de Maupassant vous avez tous en tête une image assez idyllique de l'endroit susnommé.

    Notre dernier jour de trek est également le jour de l'anniversaire de Marc, notre petit allemand de 1m95 qui fête ses 33 ans alors on se dit, allons tous ensemble à Tayrona boire des cocktails au bord de la mer, après tout y'a pire pour fêter son anniversaire. Alors le groupe franco-germanique (oui les 2 autres français voyageant seuls étaient bien évidemment de la partie) se détache du reste pour aller se faire dorloter au soleil. Oui mais voilà, apparemment toute chose se mérite dans ce pays et même une fois dans le parc, il faut marcher encore une heure pour arriver au premier point de camping, le camp Arrecifes. Alors on y retourne, histoire de pas être trop dépaysé, tous en file indienne a arpenter un énième chemin... Celui ci est différent des précédents mais tout aussi incroyable. Si j'exagère un peu, ce que je ne fais jamais bien entendu, je dirai que ce chemin ressemblerait presque à un vieux jeu vidéo de sega megadrive. Pour le fond du décor, imaginez des cocotiers géants, des oasis de pelouses impromptus à se demander comment c'est possible tellement il fait chaud, et des dunes de sables... Imaginez ensuite un petit personnage qui avance le long de ce décor et qui doit affronter une multitude d'obstacles : il doit éviter les noix de cocos qui tombent du ciel pour ne pas être assommé, il doit sauter par dessus les petites rivières pour ne pas finir noyer, il doit enjamber les racines des arbres qui courent le long du sol et qui font la taille d'un olivier en Provence, il doit esquiver les innombrables lianes et autres branches d'arbres en tout genre qui s'emmêlent les unes aux autres, et en plus il doit courir vite car il a un temps limité, la nuit tombe sur Tayrona et le petit personnage et sa horde d'amis ont un anniversaire a fêter. En fait la seule différence avec le jeu vidéo est la musique, nous on n'avait pas cette espèce de bande son interminable et irritante qui passe en boucle pendant des heures... Non pour nous c'était le bruit des singes qui passent de branches en branches et le doux bruit des vagues de la mer des Caraïbes qui se brisent contre les rochers...

    Bref une fois arrivés au camp de Arrecifes, pas de baignade car les courants sont trop forts donc baignade interdite, on négocie le prix de nos hamacs, on prend une douche froide pour changer et à la nuit tombée on est au bar/restaurant pour la fête de Marc (dédicace aux québécois) ! Le problème c'est qu'on s'était levé à 5h, qu'on avait marché plus de 8h dans la journée sous la chaleur des tropiques, alors après la première bière, ben on accuse déjà un peu le coup. Du coup, on est presque content de se plier à la coutume locale, 21h extinction des feux tout le monde au lit, et comme des enfants de 10 ans une veille de journée d'école, nous partons nous coucher (après s'être brossé les dents promis maman :) épuisés à 21h...

    Le lendemain nous partons à l'assaut du deuxième camp (Cabo San Juan) pour pouvoir profiter des plages qui sont plus à l'abris des courants et qui vont permettre à nos petites fesses d'enfin barboter dans la mer des Caraïbes. La réponse à la question que vous vous posez tous est "oui" il a encore fallu marcher une petite heure sac à dos sur le dos... Ça ne s'arrête jamais... JAMAIS !!! :)

    Bref, à l'image de notre trek à la Cité Perdue, on s'accorde des pauses baignade et chaque plage est plus belle que la précédente. Le camp numéro 2 est paradisiaque, la plage est incroyable, elle est constituée de deux petites baies séparées par un bras de rocher, sur lequel est perchée une cabane à hamacs, surplombant ce paysage à couper le souffle... On se dit il faut dormir là-haut ! Certains touristes présents depuis quelques jours sur le site nous mettent en garde, "y'a du vent les mecs, vous allez vous geler". Les deux français baroudeurs nous ayant quittés dans la journée, je regarde mon pote allemand et je vois dans ces yeux cette petite flamme qui brûle aussi dans les miens... "Mec ! On est là une fois dans notre vie, on aura chaud demain au bord de la plage, je ne pars pas d'ici sans avoir dormi là haut" :) Et malheureusement nous n'avons pas pu dormir en haut... Ah si si on avait des lits là haut, bien sur qu'on y a passé la nuit mais on a pas vraiment dormi si vous voyez ce que je veux dire... Un vent, mais un vent... qui en plus transportait tous les embruns de la mer et qui rendait l'atmosphère tellement humide que Caro a même sorti la couverture de survie pour la glisser entre elle et son hamac tellement ce dernier était humide, froid, et délicatement salé en plus... Ah on pourra dire qu'on l'a fait, mais on en a chié... Lot de consolation, le levé du soleil sur la baie magnifique de Cabo San Juan. Ça valait le coup, enfin les filles tirent un peu la gueule quand même, c'est vrai que c'était pas vraiment leur idée de dormir là, il faut l'admettre :)

    Mais ne vous en faites pas, on a pu se réchauffer toute la journée allongés sur nos serviettes au soleil, à regarder les nouveaux arrivants se précipiter vers la cabane maudite tout impatient de pouvoir y dormir... "Bande de cons vous avez aucune idée de ce qui vous attend :)" voilà ce que nous pensons aujourd'hui, ce que d'autres ont pensé la veille en nous voyant grimper, et ce que ceux qui grimpent en ce moment penseront demain... C'est comme un cycle interminable.

    Nos allemands nous quittent, mais le rendez vous est pris deux jours plus tard à Carthagène. On ne se quitte plus ! Et Caro et moi attendons donc avec impatience l'arrivée de K&M qui viennent eux aussi décompresser de leur fin de mois sous pression (arrivée des nouveaux stagiaires, relecture, impression du dernier numéro, parution...). On est vraiment impatient de les retrouver, leur raconter nos aventures et passer encore quelques jours avec eux... Et comme d'hab on s'est régalé. Baignade en fin daprem, bon petit repas, parties de cartes endiablées où il faut l'admettre, les filles ont donné une leçon de Keums aux garçons... Khéno tu pourras pas dire que je ne suis pas honnête :) Mais on retiendra la chance de Caro tout au long de la soirée quand même... On dormira dans des tentes cette nuit là, une fois dans la cabane mais pas deux quoi ^^. Notre objectif du lendemain est simple, goûter le riz coco de la vieille femme qui tient son cabanon entre deux plages dont K&M nous ont tant parlé... On va donc à la plage la plus proche de ce riz coco et aussi la plus belle du parc, La Piscina. Cette plage est incroyable ! Mais énorme déception, pas de riz coco au menu aujourd'hui, alors on marche la faim au ventre et la larme à l'œil vers l'autre resto du parc qui propose du riz coco, mais quand on nous annonce le prix, on se dit qu'on peut s'en passer... Ce sera donc arepas (galette de mais) garnies de poulet, de viande dégustées le popotin dans le sable face à la mer. Solution de rechange pas si terrible il est vrai :)

    Dernière petite trempage dans la mer des Caraïbes et on repart dans le sens inverse avec comme destination finale Cartagena :) K&M profitent un peu plus de la plage et nous rattraperons parce qu'ils feront le chemin retour à cheval, comme ils avaient fait à l'aller quoi... Petits joueurs...

    On arrive dans la nuit de dimanche à lundi, vers les 1h du matin, à Carthagène, et on comprend pourquoi cette ville est réputée pour sa vie nocturne... Seul petit hic, toutes les auberges sont pleines, mais après une recherche d'une bonne demi heure, on a un lit..
    Nos amis allemands nous attendent car une des trois quitte l'Amérique Latine mardi matin direction l'Australie et une belle soirée nous attend le lundi soir. Que l'épisode Carthagene commence...

    Tom pour les Gringos.

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  • Bon, il est vrai, nous devons l'admettre les Gringos ont été un peu flemmards ces derniers jours et n'ont pas écrit grand chose. Mais il faut dire aussi qu'on a vécu de grandes aventures, loin de tout réseau téléphonique alors imaginez la galère pour trouver un wifi... Bref nous voilà revenu dans la civilisation et on a pas mal de choses à vous raconter du coup :)

    Dans l'ordre chronologique ça commence donc par le trek de la Cité Perdue. Départ de Santa Marta vers les 10h du matin (capitale de la région de la Sierra Nevada, Santa Marta ne nous a pas franchement émerveillée, mais nous apprécions d'y découvrir l'ambiance Caraïbes typique de la côte) en minibus avec le guide et quelques personnes qui ressemblent étrangement à nos futurs colocataires de hamacs pendant les 5 prochains jours... On est donc là, serrés comme des sardines dans ce mini bus aux sièges à ressorts, quand on s'arrête sur le chemin pour embarquer avec nous 4 personnes de plus... Après tout quand y'a la place pour 9 y'a la place pour 13 :) en fait non, 12 sera le maximum car un des mec de l'agence finira le trajet sur le toit en compagnie de nos sacs à dos. En même temps à part le traîner en skateboard derrière y'a pas beaucoup d'autres solutions, et si vous aviez vu l'état de la route, ben vous auriez aussi compris que le skateboard n'était en fait plus vraiment une option...

    Bref, on est tous là, le guide colombien, la cuisinière colombienne, un couple americo-australien, 2 français voyageant seuls chacun de leur côté, 3 allemands et une colombienne. Pas mal tout ça ! Après un petit repas tous ensemble on commence le chemin en début d'après midi vers le campement. Nous apprenons à les connaître petit à petit en discutant sur le chemin (dur chemin qui nous essouffle rapidement). Tous semblent très sympa et nous avons hâte de nous d'arriver au camp pour être plus poser pour continuer nos discussions :) Mise à part la colombienne qui fait le tour des lieux historiques de son pays avant de le quitter pour aller bosser au Mexique, nous pouvons tous nous classer dans la catégorie des baroudeurs à sacs à dos, partis découvrir les contrées lointaines (nous sommes clairement des petits joueurs avec nos 4 mois de voyage, comparé à des tours du monde de 10 mois, voir un an, voir sans date de fin même pour certain!!). Pour certains ce n'est donc que le début et pour d'autres c'est déjà presque la fin. Du coup on leur pique des idées et des bons plans pour la suite de notre voyage, on se fait quelques blagues clichées sur nos différents pays d'origine (autant vous dire que je me suis pas mal foutu de la gueule des Allemands ^^) et l'ambiance est vraiment très agréable (Tom découvre enfin les joies de la rando, et l'ambiance refuge du soir... Les prochains mois de crapahutage ne sont donc pas remis en question. Ouf!)

    Raconter le trek jour par jour serait long et fastidieux et même si la qualité de ma plume vous émeut et vous fait (presque) tous frétiller en lisant nos péripéties, je suis sur que vous seriez las... Et puis faut quand même qu'on garde des petites anecdotes à vous raconter en rentrant sinon vous n'aurez plus de raison d'être impatient de nous savoir rentrés :) Donc on va faire un récit général.

    Récit d'une aventure humaine incroyable parce qu'on a vraiment rencontré des gens excellents, comme la petite bande d'allemands qui non seulement rigole à mes blagues clichées sur leur pays mais qui en plus ont le culot de faire des blagues sur les Français :) On s'est tellement bien entendu avec eux qu'on les a trainé dans nos aventures pendant une belle semaine de plus en rentrant du trek mais vous découvrirez tout ça dans les prochains articles...

    Récit d'une marche incroyable dans une région mythique de la Colombie, la Sierra Nevada, qui était la plus grande zone de production de cocaïne de Colombie et voire de l'Amérique Latine et du monde (à vérifier). Imaginez qu'en une seule journée on traversait anciens champs de coca, prairies, montagnes à couper le souffle, jungle, rivières, et d'incroyables piscines naturelles dans lesquelles on se baignait pour se rafraîchir et faire retomber un peu la température corporelle (chaleur étouffante des Caraïbes qui rendait le chemin éprouvant) ... Et le lendemain on repartait joyeusement après une nuit dans des campements perdus sans électricité, à dormir dans des hamacs, ou dans des lits superposés, et bien sur après une bonne douche froide :) 3 jours de marche aller pour visiter ce lieu mythique de la Cité Perdue, qui a bluffé chacun d'entre nous. Tout le monde s'était bien évidemment rapidement renseigné sur le lieu et avait bien vu la photo unique du lieu qui circule sur internet: les deux fameuses terrasses. On a donc été très agréablement surpris d'y découvrir une ville de 2km carrés qui accueillait pus de 2000 habitants. Les ruines restaurées nous laissent imaginer le mode de vie de la culture Tayrona (équivalent des Incas de la région). Les chemins de pierres et escaliers sont présents partout, partant de droite et de gauche de notre chemin et nous laissant l'impression de nous retrouver dans un labyrinthe de jungle sans fin.

    Récit d'une aventure culturelle exceptionnelle, grâce notre guide, Marón (surnom qui vient de la couleur de sa peau). Il a grandit ici, il est né d'une mère indigène, à travaillé dans les champs de marijuana dans les années 80, puis dans les champs de coca dans les années 90, puis fut commandant dans les forces paramilitaires pour défendre ses terres face aux F.A.R.C avant de devenir guide. Autant vous dire qu'il connaît cette région par cœur, ainsi que tous les gens qui vivent encore ici et qu'il avait des histoires plus palpitantes que Braquo et Games of Thrones à nous conter le soir... Après dîner, il s'asseyait donc à notre table et nous racontait l'histoire de cette région à laquelle il est tant attaché, il nous parlait du mode de vie des indigènes, de sa vie d'avant... Et chacun de nous vivait avec passion ses histoires incroyables. Toujours grâce à Marron, nous avons pu, lors de notre visite à la Cité Perdue, rencontrer le "Mamo", chef politique des indigènes de la vallée. Quelques mots échangés tous les deux (Marron et le Mamo), une petite minute de médiation pour chacun de nous ... trop rapidement gâché par un autre groupe de touriste sans respect qui considérait le Mamo et sa famille comme des bêtes de Zoo... Quelle tristesse...

    L'aventure fut aussi culinairement parlant très enrichissante! Comprenez, après chaque passage difficile du chemin (genre grosse montée de 1h, et ici c'est pas de la montée de tapette), la cuisinière nous attendait en haut avec des fruits frais, pastèque, mangue, orange... Parfois même sans raison, nous en avions même droit lors de nos arrêts baignades dans les piscines naturelles! Les repas étaient excellents, variés et aux saveurs régionales (et il y avait toujours de quoi manger pour la ptite Caro :)

    Bref que du bonheur...

    Tom & Caro, pour los Gringos

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  • 20 mars, que la fête commence! Mini grasse mat (1ère du voyage) et petit dej royal de tartines de pain de Quinoa :) Puis je prends le temps de répondre rapidement aux petits mots de chacun qui me font chaud au coeur.. et nous préparons nos sacs afin de prendre le bus retour vers Bogota (4h de trajet..easy!).
    Arrivée chez K&M vers 18h. Au programme petit apéro à l'appart, resto et bar sympa pour y terminer la soirée... enfin c'est ce que je croyais!! En réalité c'est une soirée de Salsa endiablée qui m'attendait, dans le centre historique de Bogota: mes amis me connaissent si bien :) ahah il aurait fallu voir ma tête de bonheur lorsque j'ai compris ce qui m'attendait!
    Nous voilà donc tous les 4 (une première pour nous tous), au milieu d'une petite foule de locaux, face à une scène en bois sur laquelle un danseur confirmé nous explique pas à pas les bases de la Salsa (en espagnol bien sur). Tout paraît si simple en le regardant et surtout si naturel. Mais lorsque nous nous essayons à ses petits déhanchés, je peux vous dire que nous ne faisons plus tout à fait le même effet. Les gars s'accompagnent de quelques verres de Rhum histoire de se mettre dans l'ambiance mais surtout se donner un peu de courage pour les déhanchés (!), quant à Khéno et moi, studieuses, nous en restons à notre petite bouteille d'eau distribué en début de cours. Pour nous, pas besoin de s'alcooliser pour se lâcher sur la musique! On regarde nos hommes du coin de l'oeil pour nous moquer gentiment d'eux... parfois dans le mal, il faut dire ce qui est!!
    La petite choré prend forme. Quelques pas un peu plus exotiques rendent l'exercice encore un peu plus difficile, mais quel régale! Les gars s'amusent même à renommer certains pas pour retrouver un peu leurs repères.. ils se feront donc un plaisir de vous montrer le Falcao en rentrant (joueur de foot Colombien pour la famille Ancel et tout ceux qui ne seraient pas passionné de foot!).
    Puis vient le moment tant attendu de danser en couple. Nous nous mettons en place et commençons laborieusement à essayer de se synchroniser sur la musique et sur les pas de l'autre. Lève le pied, derrière, avance, t'es en retard sur la musique.. On (bon ok je) essaie comme je peux de nous guider pour tenter de retrouver cette belle harmonie dégagée par les vrais danseurs de Salsa. Mais c'est rassurant de voir que le couple d'à côté, (vous comprenez bien de qui je parle) rencontre plus ou moins les même problèmes. Tout se complique (ou se simplifie en fait) lorsque nous devons échanger les partenaires. Les femmes restent à leur place tandis que les hommes tournent dans le sens des aiguilles d'une montre afin de danser avec toutes les filles du cours. Et nous voilà donc tous les 4 séparés à tenter de suivre notre nouveau partenaire qui change à son tour toutes les 2 minutes. On se laisse guider par les partenaires qui n'y sont pas à leur premier cours et pour les autres, on fait ce qu'on peut en tâchant de rester sérieux!
    Après s'être pas mal amélioré, nous retrouvons nos hommes pour quelques dernières minutes de salsa endiablée :) Quel bonheur!
    On se remet tranquillement de nos émotions (le cours aura duré plus de 2h tout de même) et repartons en taxi pour aller manger dans un autre quartier. Notre choix s'arrêtera sur Lima Restaurante, ouvert il y a à peine 2 semaines, par une petite madame Péruvienne qui gère à elle seule bar, salle et cuisine dans sa petite pièce contenant une dizaine de tables. L'apéro offert par ma sœur chérie, sera aux saveurs locales du Pérou: Pisco Sour s'il vous plaît! On se régale ensuite par les plats excellentissimes de la petite madame Péruvienne. On en ressort 3h plus tard, le ventre bien rempli et la bougie de ma 26 année qui commence, soufflée avec joie :)
    De là, direction un bar dansant du quartier de chez K&M où nous terminerons notre soirée dans une ambiance Reggaeton/salsa locale. Nous avons donc dû nous confronter aux pratiques locales en termes de consommation d'alcool. Loin de nous l'idée de nous saouler à l'aguardiente (alcool local a la réputation farouche), nous commandons sagement une petite bouteille de vodka. La voilà qui arrive, seule, chaude, accompagnée de 8 verres en plastique (pour 4 personnes) chacun contenant 1 glaçon... et une petite sous tasse contenant quelques rondelles de citron verts. Apparemment les softs ne font pas parti du package ici (je ne parlerai pas de la petite bouteille de "jus d'orange" qui sentait plus le médicament que le fruit.. ) À la vôtre!

    Couchés vers 5h, nous profitons de notre dernière courte nuit de sommeil sur un vrai matelas: après 22h de bus pour rejoindre Santa Marta, ça sera hamac pendant 5 jours durant le trek vers la Ciudad Perdida!

    Merci à tous d'avoir pensé à moi, et d'avoir participé chacun à votre manière, à rendre cette journée incroyable <3
    Spécial big up à K&M pour cette soirée inoubliable ;)

    La nouvelle vieille pour los gringos

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  • Après ces deux jours de folles aventures dans la montagne, on s'est dit qu'un peu de repos ne nous ferait pas de mal. On a donc choisi une petite ville coloniale au Nord Est de Bogota pour reprendre nos forces (enfin c'est ce qu'on pensait à ce moment là).

    Je ne m'attarderai pas sur le trajet en bus, puisque les quelques lignes écrites précédemment à ce sujet sont très représentatives de tous les trajets en bus dans le pays! Imaginez donc un mini bus en piteux état avec à son bord un conducteur se prenant pour Schumacher (RIP) sur des genre de routes sinueuses où traversent fréquemment poules, chiens et vaches.
    Ce n'est donc pas surprenant que la première sensation ressentie en sortant de ce "collectivo" (les mini bus d'ici donc) était une sensation de paix intérieure et de sérénité. Quelques mètres à peine sorti de la gare routière, nous tombons sous le charme de Villa de Leyva. Déclaré monument historique en 1954, c'est un peu le Knokke le Zouk des habitants de Bogota (oui je garde encore quelques repères belges donc pour les ignorants, Knokke le Zouk est la destination prisée des Bruxellois bourgeois pendant weekends et vacances scolaires).
    À peine arrivés sur la Plaza Mayor, l'un des pus grand square des Amériques (selon notre meilleur ami le Lonely Planet), nous (enfin je) n'ai plus qu'un seul mot à la bouche, suite aux trois derniers jours où je n'ai mangé que quelques bouchées de thon à la tomate... COMER! Et nous voilà abordés par une charmante dame prénommé Rita. Après nous avoir indiqué un superbe endroit pour déguster un menu du jour aux couleurs locales pour se rassasier, Rita nous accompagne chez elle. Le sourire retrouvé suite à ce trop bon repas, nous découvrons un belle maison authentique à quelques quadras (coins de rues) de la Plaza Mayor. Nous optons donc pour l'option chez l'habitant pour profiter pleinement de ce petit séjour. Nous rencontrons son mari Jaime, grand baroudeur à la retraite, qui se fait un plaisir et une fierté de nous montrer des photos de lui, dans les années 70, devant la Tour Eiffel durant son trip en Europe.

    Après-midi tranquillou à errer dans les rues de la petite ville. Soirée quant à elle très importante à mes yeux puisque c'est à ce moment là qu'en discutant avec la cuisinière d'un petit resto très local, je réalise que les fameuses empanadas (genre de friands à la viande - spécialités colombiennes) sont faites à base de maïs, et maïs uniquement (sans œufs, lait ou gluten oui oui c'est possible). Je retrouve donc foie en l'humanité à ce moment là du voyage (je ne l'avais pas franchement perdu ms les redondants sandwichs au thon sans pain del Cocuy m'avaient un peu démoralisés).
    Nous dînons donc trois empanadas (tout juste sortis de la friteuse, quel délice!) et une Arepa au poulet (genre de gâteau/pancake de mais, aussi tout juste sorti du BBQ, un vrai régale) sur la Plaza Mayor au rythme de sons intéressants (oui c'était pas franchement harmonieux) d'un groupe de jeunes assis quelques marches plus loin.

    Lendemain matin petit déjeuner incroyable au mirador (point de vue sur la ville). Nous avions trouvé du pain à la farine de quinoa la veille (première trouvaille de pain sans gluten depuis le début du séjour.. Ça aussi ça redonne foie en l'humanité!), donc petites tartines de pain frais, confiture et gourde de nectar de pêche. On se met bien, ça va :)

    La suite était simple: on va louer des vélos, on fait une petite promenade dans les environs, et, sur les conseils de Rita, on va visiter un monastère du 15eme siècle, à 20 min en vélo. Easy puisque la route est plate. Mais c'était sans compter l'optimisme récurent des Colombiens lorsqu'il s'agit de temps de trajet et la qualité des vélos loués.

    Vous vous attendez donc maintenant un peu à la suite... Des vélos loués 1,5€ de l'heure, donc forcément pas les derniers routiers conçus pour les coureurs du tour de France, sans selle (enfin je parle de selle en mousse, parce qu'il y avait bien une plaque en plastique dur), ni vitesses. Mais nous voilà partis tout sourire sur la route vers le monastère.
    À peine 5 min sorti de la ville, bam, grosse montée. Grosse montée que je subis forcément, puisque 0 vitesse sur mon vélo (je ne m'en étais pas rendu compte avant bien sur) et que les plateaux sont bloqués en mode c'est super dur en montée et ça pédale dans le vide en descente (je ne parlerai pas de petits ou grands plateaux, je n'ai jamais rien compris à ça dsl Daddy). Malgré un pressentiment partagé sans le savoir, Tom et moi continuons note petit périple vers le fameux monastère. En route nous découvrons Los Pozos Azules (genre de petits lacs bleus improbables) et passons devant un musée El fossil contenant un bébé kronosaurus de 120 millions d'année. On s'arrête devant le bâtiment, on se regarde, on se sourit et on remonte sur nos vélos de compétition sans un mot! Bref, vous l'aurez compris le pauvre fossile de 120 millions d'année ne nous extorquera pas 12 000COP (équivalent à 4€).
    Pour ce qui est de la suite, comment dire... La route censé être plate ne l'était que très peu, ce qui nous laissait la joie des descentes tout en angoissant de les monter au retour, et les montées que l'on passait à pousser nos vélos rouillés. Au bout de 2h, nous atteignons le monastère. Amen.
    L'endroit est magnifique. Nous visitons rapidement les lieux en pensant aux deux kakis (fruits exotiques pour les ignorants) achetés avant de partir qui était censé faire office d'en-cas pour la petite ballade (on avait pas franchement faim après le méga petit dej du matin et nous n'avions pas voulu prévoir de pique nique pour cette si petite ballade). Ahah, kakis vous ai-je dis?! Et bien l'apparence est parfois trompeuse puisqu'ils n'avaient de kakis que la couleur. En goûtant, huuuum, quelle agréable sensation de croquer dans des citrons verts!! (On découvrira en parlant avec Rita le lendemain matin que ce sont des fruits à presser pour en faire des jus avec beaucoup de sucre, puisque imbuvable sinon!)
    Nous repartons, quelques gouttes d'acide dans le ventre (merci les fameux kakis) sur nos vélos grinçant, en appréhendant pas mal le retour, sur cette route montagne russes de la campagne Colombienne.
    Retour au final sans encombre (si ce n'est la désagréable sensation de ne plus sentir son postérieur et de passer pour un touriste à la con par les locaux qui nous observent pousser notre vélo même sur le plat - oui sur la fin ce n'était plus juste les montées qui nous gênaient..!!).
    Rien de mieux qu'une petite bière et un bon verre de jus de fruit en jardin pour se remette de nos émotions (inutile des préciser qui a bu quoi).
    Puis nous partons nous régaler des fameux empanadas et arepas du petit bouiboui d'hier... On en a eu l'eau à la bouche toute la journée (surtout dans les montées en vélo).

    Tout à l'heure retour à Bogota pour passer la soirées avec K&M. Puis direction Santa Marta et le trek de la Cité Perdue histoire de bien mériter notre petit séjour qui nous attend dans les Caraïbes :)

    Caro pour los Gringos

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