• Bon ça y est, premier checkpoint de notre voyage atteint, nous quittons la Colombie direction l'Equateur... Un mois passé dans ce pays incroyable, et il est temps d'en faire le bilan... Haha

    La conduite

    C'est le premier truc qu'on a vu de la culture colombienne. À peine sortis de l'avion, on a pris le taxi direction chez K&M et on doit dire que la conduite est particulière ici. Je crois qu'il y a même un dictionnaire du Klaxon tellement il y a de raisons de klaxonner. Mais pour les habitués de l'Asie, apparemment rien d'extraordinaire. Ensuite ce qu'il faut savoir c'est qu'en Colombie, et particulièrement à Bogota, il y a des centaines d'hommes qui se sont brisés l'échine à dessiner des lignes par terre, mais que ce travail se révèle futile à l'analyse de la conduite des colombiens. En fait le nombre de voie sur la route n'est pas défini par le nombre de voies dessinées, mais par le nombre maximal de voiture qui rentrent en largeur :) Et allez dire à un chauffeur de taxi qu'on double pas par la droite, qu'on traverse pas les lignes blanches continues, qu'on respecte les limitations de vitesse ou la couleur des feux quand il fait nuit, il vous répondra sûrement un truc en espagnol que vous ne comprendrez pas, mais vous avez bien une idée de ce qu'il vous aura répondu :)

    En ce qui concerne les bus, ben faut quand même avouer qu'ils respectent quand même vachement mieux les horaires que les trains de la SNCF. Certes les heures de départ sont un peu aléatoires, mais on arrive toujours à destination en temps et en heure... Mais je vous mentirai si je vous disais qu'on y retrouve le confort d'un TGV Aix-Paris en 1ère classe. On a suffisamment détaillé nos péripéties dans les bus lors de nos différents articles, on va pas en remettre une couche :)

    La bouffe

    La bouffe en Colombie est peu variée quand même, et n'a pas grand chose d'exceptionnelle. En même temps vous avez déjà entendu parler d'un resto colombien qui fait fureur à New York ou Paris ? Ouais c'est bien ce que je pensais hahah... En gros y'a deux types de nourriture :
    Les almuerzos : traduction littérales du déjeuner, c'est menu du jour avec soupe, ensuite poulet, poisson ou viande avec riz, haricots rouges, salade et patacones (bananes écrasées frites :) Yummy !
    Les trucs dans la rue : empañadas, arepas, vraiment pas cher, ce sont des galettes de mais garnies de poulet, de viande et d'une petite touche de vaut mieux pas savoir, et ça donne un truc bien gras, mais qui est parfait pour les petites faims dans le bus à 5h du mat. Oui, on aurait pu parler de ça dans les épisodes bus mais il faut savoir que comme dans un avion easy jet, en Colombie dans les bus toutes les 2/3 heures montent des vendeurs ambulants qui vous réveillent sans gène pour vous vendre euh, ben tout et n'importe quoi de pseudo comestible. Vous imaginez l'odeur d'un bus plein de 50 personnes qui roule fenêtres fermées depuis 8h, ajoutez-y la douce odeur de 10 vendeurs ambulants qui montent d'un seul coup (et qui hurle), mélangez tout ça avec l'odeur des multiples ragoûts de poulets ou d'autres animaux proposés dans des barquettes en polystyrène (pour l'hygiène) et maintenant imaginez que c'est l'odeur que vous sentez au réveil... Croyez moi l'odeur des croissants chaud est un peu plus agréable :)

    Bon y'a quand même des restos où on a super bien bouffé, surtout aux Caraïbes (cevichés de malade) sans oublier le petit resto péruvien de l'anniversaire à Caro... Mais quand même une mention spéciale puisque nous n'avons jamais été malade, et il faut dire que même quand vous allez manger dans un truc à 2€, les gens sont super compréhensifs en ce qui concerne les allergies :)

    Les gens

    Alors c'est sur, y'a toujours un facteur chance là dedans. Mais on s'est fié au cosmos à Gillou, "ne vois pas le mal partout, et tu verras les gens sont tous des gens biens". Et c'est un peu ce qui nous est arrivé :) Bien sur y'a des cons partout, mais en général, les gens sont adorables, et ils adorent les touristes. Le pays commence à peine à s'ouvrir et ne subit pas de tourisme de masse, et puis surtout les colombiens sont fiers de leur pays, et ils veulent combattre la mauvaise réputation de celui-ci, et montrer à ceux qui font l'effort de venir découvrir leur pays, que la Colombie ne se résume pas au trafic de cocaïne, à la violence et à la guerre civile.
    Et en ce qui concerne les autres touristes qu'on a pu rencontré, ben on vous a suffisamment parlé de nos allemands et de notre petite bande pendant le trek de la cité perdue ! Et puis une enoooooorme mention spéciale à Khéno et Matthieu (oui je sais je ne l'écris plus "K&M" pour la simple et bonne raison que j'ai enfin su durant ces derniers jours à Bogota, que Matthieu s'écrivait avec 2 "t" donc maintenant que je suis sûr de ne pas faire de faute d'orthographe sur son prénom, je l'écris en entier ^^). On s'est régalé à partager des moments et des fous rires inoubliables avec eux, et c'est sûr que la Colombie ne nous aurait pas autant plus s'ils n'avaient pas été là! Alors un grand check géant à tous les deux

    Lire la suite...


    4 commentaires
  • C'est donc après une trop courte nuit dans le bus (départ 23h30 de Medellin pour une arrivée à 5h15...) que nous arrivons à Salento. Petite ville coloniale pleine de charme, Salento est une destination prisée aussi bien des locaux que des voyageurs internationaux. Nous patientons jusqu'à 7h pour l'ouverture de la réception de l'auberge et y déposons nos sacs en attendant le check in qui ne peut s'effectuer avant 11h... C'est également avec plaisir que nous apprenons que nous n'avons même pas le droit d'utiliser les toilettes tant que nous n'avons pas effectuer le check in... Dans 4h donc. C'est vrai qu'après une chaude journée passée à flâner dans Carthagène suivi d'une nuit de 15h en bus pour une visite plutôt réussie de la jolie ville Medellin (!) et d'un dernier trajet en bus de nuit pr Salento, on était pas franchement pressé de se poser!! Nous repartons donc bredouille chercher de quoi petit déjeuner, dans cette petite ville encore endormie. Nous poser et attendre que le tps passe? Jamais de la vie! Nous décidons de marcher jusqu'au mirador pour admirer une vue panoramique de la vallée. Notre envie ambitieuse de découvrir ce qui se cachait derrière le petit sommet de la colline sera quant à elle arrêtée nette, d'un aboiement hargneux qui se dirige vers nous. Un chien faisant la taille d'un cheval n'a pas l'air très content de nous voir ici... Sans bâton, ni rien pour effrayer ce monstre de chien mal aimé, nous nous rassurons tant bien que mal par l'idée que oui, nous sommes vaccinés contre la rage. Ouf! Quelques minutes de frayeur plus tard, sans l'avoir quitté des yeux, sans avoir bougé, (ni respiré d'ailleurs) le bolos battra en retraite.
    11h, enfin! Après 3 jours sans douche, c'est à avec un immense plaisir que nous découvrons qu'ici, il y a de l'eau chaude (première fois du voyage, en excluant la douche de chez K&M, of course) :) Le dortoir est niquel, les draps sont propres, sans poils, sans tâches d'origine inconnu... Vivement ce soir que l'on se glisse dans ces beaux lits tout propres, sans sac à viande entortillé!

    Nous ressortons de l'hostel deux petites heures plus tard, shampouinés et revigorés de cette petite pause bien tant attendue. Nous nous dirigeons vers les fincas, plantations de café. La région est effectivement la Zona Cafetera, grande région productrice de café en Colombie. Ici la plupart de la production est exportée à l'international, laissant aux locaux un choix restreint de café de second choix. Quelle tristesse!
    Après une petite heure à suivre une piste en terre, nous atteignons la finca Ostero. Reconnue pour ses méthodes respectueuses de l'environnement, elle est la seule de la vallée à avoir obtenue tant de labels, rendant le prix de la visite supérieure aux fincas alentours. Mais un peu comme par habitude, nous n'avions pas franchement prévu à manger avant de partir et les 6h nous séparant de notre petit déjeuner se font longues. Premier endroit trouvé sur le chemin proposant un almuerzo (lunch national composé d'une soupe du jour, poulet, viande ou poisson accompagné de riz, salade et haricots rouges), nous n'hésitons pas longtemps, et nous asseyons la faim au ventre autour d'une petite table sous un joli préau, bénéficiant d'une vue imprenable sur la vallée. Quelques minutes après avoir été servi, un geste de Tom un peu déplacé renversera l'intégralité de mon verre de thé glacé dans mon plat. Du bœuf aux arômes artificiels de pêche, huuum, un vrai plat malin, qui n'aurait pas franchement reçu l'approbation du jury dans Top Chef. Mais c'était sans doute un peu prémonitoire puisque pas plus de 5 minutes plus tard, nous assistions à une tempête, du jamais vu dans la région. Notre préau ne nous abritera que les premières secondes, avant que les violentes bourrasques de vent renversent table, assiettes et verres par terre. C'est le genre de moment que l'on regrette toujours de ne pas avoir pu immortaliser, malheureusement, nos appareils photos ne sont pas waterproof. Nous trouverons refuge dans la maison de la propriétaire, qui nous offrira des serviettes sèches pour nous sécher et nous réchauffer. Les éclairs feront trembler les murs en bois légers de la maison, éclairant la vallée d'une lumière blanche foudroyante. Pour pas que vous pensiez qu'on en rajoute des tonnes, la tempête à quand même arraché un arbre du sol, et pas un arbuste... (Preuve photo à la fin de l'article). 1h30 plus tard, nous commençons la visite de la plantation, un parapluie par personne s'il vous plait! Visite très intéressante, durant laquelle nous apprenons les différentes étapes de la graine de café, à la cafetière. Et nous profitons du retour en voiture de la proprio vers le village.

    Nous passons une petite soirée tranquille à Salento, découvrant un petit resto trop bon où nous reviendrons pour les 3 prochains repas!!
    Le but de ce voyage à Salento et de faire la fameuse balade de 4/5 heures aux milieux des palmiers à flan de montagne dont tout le monde parle. Le Lendemain donc, levée 5h pour profiter du premier départ des Jeep (transport local) vers la vallée Cocora histoire d'éviter un peu les foules, et nous partons voir ses jolis palmiers (enfin c'est encore une fois ce que nous pensions). Nous partons donc sur ce petit sentier, sourire aux lèvres, seuls au monde. Nous atteignons après une heure de marche le premier stop: la ferme aux colibris (que nous n'irons pas visité, manque d'intérêt!). Et continuons notre chemin vers Estrellas de las Aguas. 5km et 800 mètres de dénivelés plus tard, montés sur un chemin enfouit dans la forêt ne donnant aucun point de vue sur la vallée, nous atteignons la petite cabane des Estrellas de las Aguas. Nous discutons avec la famille du genre de garde forestier local et nous nous réchauffons autour d'un bol de thé. On ressent cette sensation positive d'avoir réussi à monter jusque là, mais sans vraiment être émerveillé par les lieux. On se dit alors que ça y est, on est comme devenu des vieux cons, déjà blasés de tout ce qu'ils découvrent. À mon grand désespoir, nous continuerons notre chemin le ventre vide (on pensait prendre le PDJ en haut comme on nous avait dit que c'était possible, et à part les 4 chips et les 2 cacahuètes grignotées lors de la montée, ben on a pas grand chose dans l'estomac) de cette destination sans grand intérêt. 1h plus tard, lors de la descente, nous rencontrons un couple de Colombiens qui nous demande si nous avions aimé les piscines et les cascades. Piscines? Cascades? Vraimeeeeent? Encore aurait-il fallu que quelqu'un nous informe là haut de ce qu'il y avait à voir. Un peu deg et fatigués, et un peu sur notre faim (à la fois des 3 chips et cacahuètes qui n'étaient clairement pas suffisantes pour l'effort fourni mais aussi du manque d'intérêt certain de la destination), nous redescendons, en compagnie de Manuelito JR, petit chien errant qui nous suit, gentiment. On se dit vite que ce petit chien a été dressé par un Gillou de la vallée tellement il obéit bien. Un twistou en différent, qui ne nous passe jamais devant, et qui quand on s'arrête, s'arrête :) Puis est venu le moment de la crise d'adolescence pour Manuelito JR, qui se rebelle, nous passe devant et nous ouvre la voix. Mais comme des parents avisés, nous nous refusons à le suivre dans un chemin partant dans une autre direction que celui par lequel nous étions arrivés (on ne peut faire confiance à un adolescent mal, dont le cerveau est dirigé par ses hormones :) Manuelito JR n'arrivant pas à traverser les ponts pas très stables au dessus des petites rivières, nous le laisserons dans sa vallée... Retour au petit hameaux du début pour reprendre une jeep direction Salento, avec la ferme intention de manger dès que possible... Nous dégustons un délicieux Almuerzo au petit resto de la veille et rentrons à l'auberge. Nous y rencontrons Cedric, un français très sympa, qui nous parle de la beauté des paysages de la fameuse balade de la vallée de Cocora qu'il a fait la veille. Nous réalisons que nous n'avons pas pris le bon chemin. 6h de rando, montées éprouvantes, jungle et ventre vide... Alors que ça aurait dû être petite ballade, palmiers et jus de fruits pressés. Et comme des parents pensant être avisés nous nous rendons compte que de temps en temps, les adolescents ne font pas que des conneries et vous indique le droit chemin :) Et oui le chemin à prendre pour voir les palmiers était bel et bien le chemin sur lequel notre petit Twistou Colombien voulait nous amener... Cette journée sera donc un fail!!
    Nous nous consolons par un bon dîner, tous les trois, une fois encore dans notre petit resto de la veille. ¡Que rico!

    Nous repartons le lendemain en début d'après midi vers Bogota, pour passer nos derniers jours chez K&M. On ne peut plus de passer d'eux... Arrivés au terminal des bus, nous nous précipitons vers le premier bus en partance pour Bogota, également le moins cher. Si seulement nous savions... C'était un mini bus blindé de monde (on nous avait encore jamais fait le coup du mini bus pour les grands trajets), sièges étroits en mousse/ressorts, et c'était parti pour 8h de route, étouffante (nous en sommes même arrivés à regretter la clim frigorifique du Carthagène-Medellin) sur les doux rythmes de la musique Colombienne, volume à fond de balle... Enjoy :)

    Tom & Caro, pour los Gringos

    Lire la suite...


    3 commentaires
  • Après donc une bonne nuit de bus qui dura plus de 15h, (oui on ne peut pas vraiment appliquer l'expression "après une bonne nuit de sommeil" dans ce cas précis, avec une clim programmée à 18° et nos petites jambes nues), nous arrivons à destination. Medellin, ville surtout connue pour son fameux cartel de la drogue (nul autre que celui de Pablo Escobar), a beaucoup évolué ces dernières années, et fait maintenant partie des villes coup de cœur d'un grand nombre de Colombiens et voyageurs. C'est donc très positifs que nous abordons cette journée :) Nous déposons nos sacs à la consigne du terminal de bus (le soir même, nous repartons en bus pour la Zona Cafetera), et nous dirigeons vers le centre. Sur les conseils de notre très cher Lonely Planet, nous prenons un genre de télécabine (non je précise, Medellin n'est pas une station de ski, mais juste la seule ville de Colombie disposant d'un métro, avec une ligne en télécabine, why not) au Sud de la ville pour un panorama grandiose. Dans notre petit œuf, nous essayons tant bien que mal de regarder à travers de la vitre sur laquelle était collée un méga autocollant censé protéger du soleil (qui en passant empêchait également de voir à travers) et faisons le tour complet de la ligne, sans descendre. Flemmards vous dites vous? Et bien vous serez rassurés de savoir que les quartiers survolés ne sont pas franchement les plus recommandables pour vos deux Gringos au look touriste, et que nous n'avons pas voulu nous jeter dans la gueule du loup!

    C'est après ce petit tour de manège, un peu décevant franchement, que nous commençons à pied notre visite de la ville. Sur les conseils de deux petites mamies rencontrées dans les œufs, nous optons pour l'option "marchons le plus possible pour apprivoiser la ville et en découvrir le maximum". Malheureusement, suite à 2 petites heures de marche dans le centre, nous n'avions plus franchement envie de l'apprivoiser! Partis du jardin botanique (vous connaissez bien évidemment notre passion mutuelle pour les plantes), nous nous sommes retrouvés à marcher le long de grands axes routiers infranchissables, bruyants et sales. ¡Bienvenido!

    C'est donc avec joie que nous approchons du centre pour laisser place aux petites ruelles, monuments historiques, restaurants typiques... Enfin c'est encore une fois ce qu'on pensait. Au final rien de tout ça, mais de petites rues (oui on avait quitté les grands axes routiers à cette heure là) bruyantes, sales, grouillant de vendeurs mobiles vendant toutes sortes de curiosité en plus des habituels stands de fruits et jus de fruits, des chariots de cartes Panini pour la coupe du monde et de cireurs des chaussures - non merci on est en tongs! Bref, pas franchement l'osmose avec notre état d'esprit de la journée. On essaie tout de même de profiter de l'ambiance - "arrête tout de suite de crier pour vendre tes bouteilles de Coca fraîches, ça m'angoiiiiiiise". Non on est détendus, vraiment! Petite pause lunch ratée, puisque confondant le nom du bouiboui recommandé sur le LP, nous nous retrouvons dans un faux fast food proposant une variété de plats, tous aussi mal photographiés les uns que les autres (oui, la carte était composée de photos uniquement). Nous repartons dégoûtés une nouvelle fois par la quantité de gras ingurgitée durant le repas (on reviendra sur la légèreté des plats Colombiens, c'est promis).

    Bien décidés à quitter le centre pour un peu de fraîcheur, nous nous dirigeons vers un quartier nommé le Pueblito Paisa (village de paysans pour les non hispaniques). Nous retournons alors à nos axes routiers 5 voies infranchissables qui nous font faire des détours pas possibles et nous épuisent. Je ne sais pas vraiment expliquer ce qu'il s'est passé ce jour là. Mais chaque trajet entrepris dans cette ville devenait un cauchemar de mauvaises odeurs, pollution, bruit... Alors il est vrai qu'ayant eu très peu d'info sur la ville et ayant eu échos de quelques rumeurs pas très rassurantes, nous avions préférés ne pas nous aventurer trop loin dans les quartiers inconnus, et puis à quoi bon quand on peut suivre les axes routiers principaux?!
    Bref, nous finirons notre chemin vers le Pueblito en taxi (un peu marre de marcher pour rien, puis la nuit commençant à tomber, on l'a joué safe). Nous apprécions la vue et la maquette reconstitué du village (oui c'est un lieu plutôt destiné aux touristes).

    Puis direction El Poblado, quartier abritant tous les bars, restaurants et boîtes de nuits de la ville. Et là, en arrivant, gros coup de cœur! C'est un peu le quartier du bonheur en fait :) Imaginez des tonnes de petites boutiques de designers (qui ont bien évidemment fait craquer notre très cher accro au shopping Tom), entourées de milliards de bars/café aux ambiances toutes différentes (on pensera fort à notre très chère Chloé en dégustant un thé glacé dans un endroit canon), alternées de restos décorés avec goûts selon une thématique bien particulière à chaque fois. Une ambiance chill-out bien appréciée après notre longue journée de marche sous les pots d'échappements. Le choix du resto sera malheureusement un peu trop facile: il suffit juste de parler "sin huevos, mantequilla, leche o crema y harina de trigo" et de bien observer la tête du serveur lorsqu'il comprend enfin à qui il a affaire. Ce ne sera pas le choix du cœur, mais bien celui de mon organisme. ¡Que pena! :(

    Vers 22h30 après avoir bien profité de notre petit quartier, nous nous redirigeons vers le terminal de bus. Nous récupérons nos sacs (le cosmos à Gillou était avec nous dans la consigne de la gare routière qui au premier abord n'inspirait pas franchement confiance) et nous nous installons confortablement dans nos sièges, pour une nouvelle nuit sur la route.

    Caro pour los Gringos

    Lire la suite...


    3 commentaires
  • Après donc une arrivée tardive et mouvementée, nous redécouvrons avec joie le plaisir de dormir dans un vrai lit, sur un matelas à épaisseur acceptable, bercés par le doux air frais de la clim de dessus de nos têtes. Un vrai luxe :)
    Le lendemain matin, en pleine forme après une bonne nuit de sommeil, nous pensons naïvement pouvoir enfin prendre une vraie douche, qui puisse nous donner une sensation de propreté à moyen terme. Lors du trek, à peine sorti de la douche on se tartinait d'anti moustique, et à Tayrona, c'était de crème solaire. Manque de pot, ce ne restera qu'un faux espoir. Cette fois-ci à peine savonnés, nous étions obligés de sélectionner non pas nos affaires propres, mais nos fringues les moins sales, et le choix était pas évident haha ! Petite parenthèse gestion de garde robe: dans le but ultime de partir avec un sac le plus léger possible, c'est avec fierté que je suis partie pour ces 4 mois de voyage avec un seul et unique short, en jean, polyvalent! C'est donc avec grand plaisir qu'après une bonne vraie douche individuelle (oui c'était plutôt en mode collectif à Tayrona!) dont je rêvais depuis longtemps, j'enfile pour le nième jour consécutif mon cher et tendre (et puant) short en jean, maintenant aux couleurs des chemins de la Sierra Nevada, jaune poussière crottin de cheval :) Mais au moins, j'ai une tongue pour chacun de mes pieds (dédicace à Khéno).

    Et on part tous les quatre, découvrir cette ville dont on nous a tant parlé. Ville coloniale, fondée par les espagnols, dont le centre ville est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, et qui est reconnue comme la plus belle ville d'Amérique Latine. Allons voir ce que ça donne !

    Ben on a pas été déçu un seul instant. Quelques minutes de marche nous suffiront pour tomber sous le charme de Cartagena de los Indias <3. Petites ruelles bordées de maisonnettes bleues, vertes, jaunes, rouges ou oranges, balcons colorés débordants de bougainvilliers fleurissants, petites échoppes vendant fruits frais coupés, souvenirs ou jus de fruits pressés, on s'y sent tellement bien! Mathieu nous quittera même une petite heure, pour prendre des photos de ses innombrables façades aux couleurs plus surprenantes les unes que les autres.

    Nous déambulons et nous émerveillons de chaque nouvelle ruelle traversée. Les couleurs, l'architecture, l'ambiance, c'est un tout, et c'est un vrai coup de coeur. Nous luttons même pour ne pas utiliser le mode rafale de l'appareil de Daddy Gillou ;)

    Notre première soirée à Carthagene sera sous le signe des au revoir... C'est malheureusement notre dernière soirée avec nos super hôtes et guides touristiques K&M (on a encore du mal à croire que nos chemins se séparent ici)... Alors on fêtera ça dignement, comme il se doit à la française voire même à la sudiste :) nous organisons à l'auberge un ptit apéro gaquamol maison et verres de vin avant de partir à la recherche de riz coco dans les restos du quartier. Nous trouverons notre bonheur dans un resto Antillais, où nous régalerons nos papilles d'un bon poisson grillé/riz coco (enfin!). Puis nous partons retrouver Marc, Ella et Babsy (une adorable et néanmoins fêlée jeune fille allemande qui se dirige dès le lendemain vers l'Océanie), nos trois potes allemands rencontrés pendant le trek. La soirée se terminera autour de Pina Colada, dans un bar animé, à deux pas de notre auberge. K&M nous quitterons au petit matin, et nous restons Tom et moi profiter de cette petite pépite de ville des Caraïbes. Maintenant que vous êtes au courant de mon problème de garde robe, vous comprendrez aisément ce que fut le programme de cette journée passée avec Tom à sillonner les ruelles de Carthagène... SHOOOPIIIIIINNNGGG !!!! Profiter à fond de cette ville et de son ambiance n'est compatible qu'avec le fait de porter une petite robe, à la fois colorée, agréable à porter et disons le, super mega canon ;) Une petite robe et une petite paire de chaussures aux couleurs de la Colombie plus tard, Tom s'adonnera aussi à l'exercice mais il restera sobre, un bracelet, 2 bricoles et on rentre. Juste histoire de me déculpabiliser pour pas que j'ai l'impression d'être la seule à dépenser notre argent... On retrouvera le petit couple allemand pour dîner, dans le même resto antillais que la veille avec K&M avec au menu, poisson à la plancha et riz coco... Huuum c'est vraiment trop bon :)

    On profite du fait de se poser au même endroit plusieurs jours, on passe des journées calmes, on fait des lessives (Tom n'a jamais été aussi ému de voir une machine à laver), on écrit des articles de blog pour nos lecteurs qui nous manque, et du coup on se rapproche un peu d'eux... Le dernier soir, ça sera presque resto gastronomique. Un hollandais qui tient un resto indonésien à Carthagene en Colombie (true story) nous séduira par son projet et sa carte qui diffère un peu des "pollo carne o pescado con arroz y ensalada". C'est un retraité hollandais qui a ouvert son resto ici, et qui utilise les bénéfices pour financer une école dans les quartiers défavorisés de Carthagene. Alors si c'est pour la bonne cause :) Le patron était adorable, la bouffe excellente, le cadre magnifique et je vous parle pas des Mojitos, presque aussi bons que ceux de Mamie Régine (parole de Tom :)

    Le lendemain matin nos potes allemands partiront pour le Panama, et on flânera une dernière journée tous les deux dans ces petites ruelles avant de se diriger vers le terminal de bus pour 15h de bus de nuit pour rejoindre Medellin. A croire que ça nous manquait de mal dormir...

    Caro & Tom, pour Los Gringos

    Lire la suite...


    3 commentaires
  • Quelle est selon vous la meilleure solution pour décompresser après un trek de 5 jours dans la jungle ? Voilà la question que nous nous sommes posée et autant vous dire, on n'a pas hésité longtemps ! Direction Parque Nacional de Tayrona :) :) c'est un parc naturel sur la côte Nord Est du pays, qui abrite des plages de sable blanc et tout le touti, bref je vous fais pas une description du lieu au style de Maupassant vous avez tous en tête une image assez idyllique de l'endroit susnommé.

    Notre dernier jour de trek est également le jour de l'anniversaire de Marc, notre petit allemand de 1m95 qui fête ses 33 ans alors on se dit, allons tous ensemble à Tayrona boire des cocktails au bord de la mer, après tout y'a pire pour fêter son anniversaire. Alors le groupe franco-germanique (oui les 2 autres français voyageant seuls étaient bien évidemment de la partie) se détache du reste pour aller se faire dorloter au soleil. Oui mais voilà, apparemment toute chose se mérite dans ce pays et même une fois dans le parc, il faut marcher encore une heure pour arriver au premier point de camping, le camp Arrecifes. Alors on y retourne, histoire de pas être trop dépaysé, tous en file indienne a arpenter un énième chemin... Celui ci est différent des précédents mais tout aussi incroyable. Si j'exagère un peu, ce que je ne fais jamais bien entendu, je dirai que ce chemin ressemblerait presque à un vieux jeu vidéo de sega megadrive. Pour le fond du décor, imaginez des cocotiers géants, des oasis de pelouses impromptus à se demander comment c'est possible tellement il fait chaud, et des dunes de sables... Imaginez ensuite un petit personnage qui avance le long de ce décor et qui doit affronter une multitude d'obstacles : il doit éviter les noix de cocos qui tombent du ciel pour ne pas être assommé, il doit sauter par dessus les petites rivières pour ne pas finir noyer, il doit enjamber les racines des arbres qui courent le long du sol et qui font la taille d'un olivier en Provence, il doit esquiver les innombrables lianes et autres branches d'arbres en tout genre qui s'emmêlent les unes aux autres, et en plus il doit courir vite car il a un temps limité, la nuit tombe sur Tayrona et le petit personnage et sa horde d'amis ont un anniversaire a fêter. En fait la seule différence avec le jeu vidéo est la musique, nous on n'avait pas cette espèce de bande son interminable et irritante qui passe en boucle pendant des heures... Non pour nous c'était le bruit des singes qui passent de branches en branches et le doux bruit des vagues de la mer des Caraïbes qui se brisent contre les rochers...

    Bref une fois arrivés au camp de Arrecifes, pas de baignade car les courants sont trop forts donc baignade interdite, on négocie le prix de nos hamacs, on prend une douche froide pour changer et à la nuit tombée on est au bar/restaurant pour la fête de Marc (dédicace aux québécois) ! Le problème c'est qu'on s'était levé à 5h, qu'on avait marché plus de 8h dans la journée sous la chaleur des tropiques, alors après la première bière, ben on accuse déjà un peu le coup. Du coup, on est presque content de se plier à la coutume locale, 21h extinction des feux tout le monde au lit, et comme des enfants de 10 ans une veille de journée d'école, nous partons nous coucher (après s'être brossé les dents promis maman :) épuisés à 21h...

    Le lendemain nous partons à l'assaut du deuxième camp (Cabo San Juan) pour pouvoir profiter des plages qui sont plus à l'abris des courants et qui vont permettre à nos petites fesses d'enfin barboter dans la mer des Caraïbes. La réponse à la question que vous vous posez tous est "oui" il a encore fallu marcher une petite heure sac à dos sur le dos... Ça ne s'arrête jamais... JAMAIS !!! :)

    Bref, à l'image de notre trek à la Cité Perdue, on s'accorde des pauses baignade et chaque plage est plus belle que la précédente. Le camp numéro 2 est paradisiaque, la plage est incroyable, elle est constituée de deux petites baies séparées par un bras de rocher, sur lequel est perchée une cabane à hamacs, surplombant ce paysage à couper le souffle... On se dit il faut dormir là-haut ! Certains touristes présents depuis quelques jours sur le site nous mettent en garde, "y'a du vent les mecs, vous allez vous geler". Les deux français baroudeurs nous ayant quittés dans la journée, je regarde mon pote allemand et je vois dans ces yeux cette petite flamme qui brûle aussi dans les miens... "Mec ! On est là une fois dans notre vie, on aura chaud demain au bord de la plage, je ne pars pas d'ici sans avoir dormi là haut" :) Et malheureusement nous n'avons pas pu dormir en haut... Ah si si on avait des lits là haut, bien sur qu'on y a passé la nuit mais on a pas vraiment dormi si vous voyez ce que je veux dire... Un vent, mais un vent... qui en plus transportait tous les embruns de la mer et qui rendait l'atmosphère tellement humide que Caro a même sorti la couverture de survie pour la glisser entre elle et son hamac tellement ce dernier était humide, froid, et délicatement salé en plus... Ah on pourra dire qu'on l'a fait, mais on en a chié... Lot de consolation, le levé du soleil sur la baie magnifique de Cabo San Juan. Ça valait le coup, enfin les filles tirent un peu la gueule quand même, c'est vrai que c'était pas vraiment leur idée de dormir là, il faut l'admettre :)

    Mais ne vous en faites pas, on a pu se réchauffer toute la journée allongés sur nos serviettes au soleil, à regarder les nouveaux arrivants se précipiter vers la cabane maudite tout impatient de pouvoir y dormir... "Bande de cons vous avez aucune idée de ce qui vous attend :)" voilà ce que nous pensons aujourd'hui, ce que d'autres ont pensé la veille en nous voyant grimper, et ce que ceux qui grimpent en ce moment penseront demain... C'est comme un cycle interminable.

    Nos allemands nous quittent, mais le rendez vous est pris deux jours plus tard à Carthagène. On ne se quitte plus ! Et Caro et moi attendons donc avec impatience l'arrivée de K&M qui viennent eux aussi décompresser de leur fin de mois sous pression (arrivée des nouveaux stagiaires, relecture, impression du dernier numéro, parution...). On est vraiment impatient de les retrouver, leur raconter nos aventures et passer encore quelques jours avec eux... Et comme d'hab on s'est régalé. Baignade en fin daprem, bon petit repas, parties de cartes endiablées où il faut l'admettre, les filles ont donné une leçon de Keums aux garçons... Khéno tu pourras pas dire que je ne suis pas honnête :) Mais on retiendra la chance de Caro tout au long de la soirée quand même... On dormira dans des tentes cette nuit là, une fois dans la cabane mais pas deux quoi ^^. Notre objectif du lendemain est simple, goûter le riz coco de la vieille femme qui tient son cabanon entre deux plages dont K&M nous ont tant parlé... On va donc à la plage la plus proche de ce riz coco et aussi la plus belle du parc, La Piscina. Cette plage est incroyable ! Mais énorme déception, pas de riz coco au menu aujourd'hui, alors on marche la faim au ventre et la larme à l'œil vers l'autre resto du parc qui propose du riz coco, mais quand on nous annonce le prix, on se dit qu'on peut s'en passer... Ce sera donc arepas (galette de mais) garnies de poulet, de viande dégustées le popotin dans le sable face à la mer. Solution de rechange pas si terrible il est vrai :)

    Dernière petite trempage dans la mer des Caraïbes et on repart dans le sens inverse avec comme destination finale Cartagena :) K&M profitent un peu plus de la plage et nous rattraperons parce qu'ils feront le chemin retour à cheval, comme ils avaient fait à l'aller quoi... Petits joueurs...

    On arrive dans la nuit de dimanche à lundi, vers les 1h du matin, à Carthagène, et on comprend pourquoi cette ville est réputée pour sa vie nocturne... Seul petit hic, toutes les auberges sont pleines, mais après une recherche d'une bonne demi heure, on a un lit..
    Nos amis allemands nous attendent car une des trois quitte l'Amérique Latine mardi matin direction l'Australie et une belle soirée nous attend le lundi soir. Que l'épisode Carthagene commence...

    Tom pour les Gringos.

    Lire la suite...


    9 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique