• Bon alors le Pérou :) C'est difficile de refaire une "analyse" comme on a fait pour les deux premiers pays parce qu'on y sera pas resté longtemps. On a passé plus de temps que prévu en Équateur, alors on a décidé d'écourter le Pérou, parce que la Bolivie nous botte vachement plus!

    Le nord étant beaucoup moins touristique que le sud, on s'y sera un peu plus attardé entre Cajamarca et Huaraz et on a bien fait! Moi (Tom) j'ai vraiment ressenti cette atmosphère Amérique Latine. A la différence de la Colombie ou de l'Équateur, où les indigènes vivent uniquement dans certaines régions du pays, au Pérou les gens sont tous habillés de manière traditionnelle, ce n'est pas juste une partie de la population, c'est tout le monde. Et puis y'a tous ces petits villages, ces paysages de campagnes pauvres, arides et en même temps de couleurs or, orange, rouge et vert, avec les paysans qui travaillent la terre à la main... Bref l'idée de ce que moi j'avais de l'Amérique Latine, des Andes...

    Donc voilà on gardera un bon souvenir du Pérou, malgré la fatigue et les petits soucis de santé! On sent quand même que le tourisme est bien plus présent ici, et que du coup tu te fais arnaquer (exemple de notre dernier bus péruvien), parce que pour beaucoup tu n'es qu'un touriste de plus, et ils misent plus sur la renommée des sites que sur la satisfaction clientèle en général, pour faire perpétuer le tourisme :)

    Pas de grande analyse donc, juste un petit brief d'impressions, et un best of photo quand même, pour le plaisir des yeux :)

    Tom & Caro, pour los Gringos

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  • Tout commence à Cusco, ancienne capitale de l'empire Inca. Et c'est pour moi un baptême du feu, car oui même après toutes ces péripéties, il reste des aventures que nous n'avons pas encore expérimentées... C'est pour moi une première expérience couchsurfing. Le couchsurfing pour les novices c'est un réseau social style Facebook où les gens sont répertoriés soit en tant que voyageur soit en tant qu'hôte. Le principe est que le mec qui voyage se cherche un hôte, un mec qui vit dans la ville où tu veux aller qui va t'offrir le gîte gratis (son canap en fait d'où le nom "couch surfing") et te faire découvrir la ville, mais plus du style le resto où lui il va, le bar où lui va boire des coups avec ses potes... Histoire de faire le touriste sans vraiment faire le touriste :) Et nous pour la première fois du voyage et moi de ma vie, on va couchsurfer chez un mec à Cusco.

    Donc quand on débarque après 23h de bus on apprend que le mec qu'on a choisi sur le site n'est pas là et que c'est son frère qui va s'occuper de nous. Pourquoi pas après tout, dans la plupart des cas les deux frères se valent, mais on sait bien que c'est pas toujours vrai, regardez le mien quoi! Mais il faut pas s'attendre à un service 5 étoiles non plus, du coup après avoir rencontré le frère on doit attendre la copine dans la rue qui rentre des cours pour qu'elle nous ouvre la porte. On y découvre le salon, notre chambre donc, une pièce ouverte sans porte et sans fenêtre où l'humidité règne. Oui je sais comme si on avait déjà pas assez de galère avec les auberges pas chères qu'on se tape, mais qu'on paie quand même, il a fallu qu'on descende d'une gamme, dans la catégorie logement gratis :) Mais c'est pas pire que nos auberges habituelles, on craint plus rien maintenant!!

    Les deux frères qui vivent ensemble en fait sont tous les deux propriétaires d'agences de voyage, organisant des tours au Machu Picchu, et on comprend vite ce qui fut leur motivation à s'inscrire en tant qu'hôte sur couchsurfing: le business. En même temps c'est pas con faut dire, puis moi quelqu'un m'offre le gîte, je dois de toute façon payer une agence pour faire le Machu alors c'est donnant-donnant, on passe par lui. Mais c'est vrai que pour les puristes, c'est pas vraiment le principe du CS à la base. Tant pis, d'autant que pour le coup le petit frère semble moins "friendly" que le grand, et du coup on partagera pas beaucoup avec lui...

    C'est pas grave on passera une journée entière à sillonner les rues de cette ville magnifique, où l'architecture est splendide et où pour la première fois depuis notre arrivée en Amerique Latine, il y a plus de touristes que de vendeurs ambulants. C'est hallucinant, il en sort à tous les coins de rues, et on reconnaît vite les backpackers de passage, et ceux qui sont là pour deux semaines et qui ont des valises plus grosses qu'eux... Ça va de la chemise Ralph Lauren et de la montre bien clinquante pour les hommes, aux bottes en cuir bien cirées avec petit haut stylé et le jean qui va bien pour les filles... Bref pour nous c'est comme si tu vas jardiner en petite robe avec du vernis sur les ongles, c'est de la frime quoi... (mais Caro à quand même une grosse pensée pour sa garde robe bien remplie qui l'attend à la maison!)

    La ville est vraiment chouette et on s'y sent bien, on découvrira des quartiers de la ville inattendus grâce au Free Walking Tour. OK je vous explique... C'est généralement des étudiants qui pour se faire 3 sous font visiter gratuitement la ville aux touristes, et nous les touristes on donne un tips à la fin, ça ressemble au CS du coup parce qu'il t'emmène dans le bar que lui connaît pour te faire une dégustation de Pisco (alcool local) même si dans ces cas là c'est clairement commercial... Notre guide ce coup là était vraiment top, et nous a amené chez un ami à lui qui fabrique de façon artisanale des instruments de musique traditionnels. Et on s'est assis là, par terre pendant 20min, dans le "magasin" de ce mec, et on l'a écouté nous faire une démo de chaque instrument... Cette sensation quand la musique te prend et que tu pourrais rester là, juste à écouter ce mec jouer pendant des heures, alternant flûte traditionnelle, sorte de guitare à 16 cordes (le son qui sort de cet instrument est féerique), mandoline... On a passé 20 minutes dans un autre monde, c'était génial. Le soir on est allé manger au resto où la famille Ancel avait ses habitudes il y a 6 ans, lors de son voyage à Cusco, ce petit resto dans la rue qui monte où quand on rentre on se croit dans un resto suisse, avec des tables et des chaises en bois, une vache sur le mur et un serveur en béret vous vous souvenez? :) Et demain, départ pour le Machu Picchu...

    On part donc ce matin-là pour le Machu, en ayant donc réservé notre tour par notre hôte/guide. Y'a plein d'alternatives pour faire le Machu et notamment de magnifiques treks qui faisaient rêver Caro... mais un peu limite niveau timing et un peu fatigués, on choisira l'option bof: le package touriste de base. Le tour qu'on a pris nous permet donc de le faire vite, en 3 jours seulement et si on est passé par une agence, c'est pour être tranquille d'autant que ça coûte le même prix de le faire par ses propres moyens. Et bien sur quand on lui a réservé le tour, il nous a dit et répété "tranquilo! Todo incluido!" Ok parfait on a le transport, la bouffe, le guide, les 2 nuits d'hôtels... Le top! Donc on part en toute confiance... Naïfs que nous sommes, de vrais Gringos :)

    Le mec est censé passer nous prendre à 7:30 devant la porte, et à 7h révolution générale le mec tape à la porte on est à la bourre. Bon pour une fois qu'ils sont en avance on va pas leur en vouloir! Donc on se speed, et on monte dans le minivan, et bien sûr, on est tous seuls. On commence donc le tour des auberges de la ville pour récupérer du monde et le bus ne partira qu'une fois plein. On continue à tourner jusqu'à que le bus soit presque plein, et au moment où il aurait été rempli par un nouveau groupe de touristes, on nous demande au hasard à nous de descendre et de monter dans un autre bus, de nouveau vide... Et on recommence notre visite gratuite des auberges de la ville de Cusco. Super! Resulat des comptes, on décollera à 9h, après 36 tours de la Plaza de Armas. On a bien fait de se presser le matin même - mais à ce moment là on est encore zen!

    Et c'est parti pour 7h de route, euh comment les décrire... abominables :) Heureusement que les gens avec nous dans le bus sont cools et qu'on peut se marrer un peu, en particulier avec un couple anglo-australien très sympa. Mais revenons en à notre trajet, un combi (minibus donc) plein à craquer, sur des routes en terres avec un chauffeur hystérique! Le pire et de loin qu'on ait eu jusqu'à ce jour et c'est peu dire... On avait une demi heure de retard du fait de nos innombrables tours de la ville le matin, du coup il a voulu rattraper son retard sur la pause déjeuner. Certains d'entre nous n'ont même pas eu le temps d'être servis. Quand il nous a gentiment demander à l'aide de son Klaxon de retourner dans le bus, voyant que nous on bougeait pas parce que soit on mangeait, soit on fumait une clope, il est parti! Tout seul, et il faisait des tours de minivan autour du resto en klaxonnant. Un idiot! Je vous jure fallait le voir pour le croire. Et là, c'est la libération! Comprenez, quand vous êtes dans cette région du monde depuis un moment cela ne vous choque même plus, et puis vous osez pas trop râler parce que votre espagnol est pas assez cinglant pour pouvoir faire taire un chauffeur de bus péruvien dont l'impatience frise la folie. Sinon vous ressemblez à mon père qui gesticule dans tous les sens sur le réceptionniste de l'hôtel de Madrid, sans arriver à vous faire comprendre, ce qui vous énerve, donc vous gesticulez encore plus vite et vous parlez encore plus fort, devenant encore moins compréhensible, et la personne en face de vous vous regarde avec un regard vide, parce qu'il ne vous comprend pas, et ça vous énerve et on recommence :) Au fait merci Daddy pour ce grand moment dont tes trois enfants se souviennent encore :) Mais là on est dans le bus avec 4 espagnols, tout droit débarqués du vieux continent, qui ne voyagent pas à la roots, qui ont encore les standards de qualité européens, et qui peuvent eux gueuler sur le chauffeur, c'est leur langue maternelle :) J'ai pas tout compris ce qui se disait mais ça m'a soulagé autant que si c'était moi qui avait gueulé! Un délice :)

    Du coup on a pris le temps de manger, sauf qu'il y a toujours un revers à la médaille. Après la pause déjeuner, le chauffeur avait encore plus de retard à rattraper, et c'est à ce moment là que la route se dégrade. Je n'en reviens toujours pas que ce chemin de terre, avec des trous, des bosses, des ponts en bois que même si tu passes à pied tu as peur qu'ils se cassent puisque ce ne sont autres que deux planches de bois (trop vieilles à mon goût) pour les roues.. Bref on y croise des camions, des bus, des tracteurs, et je n'arrive pas à croire que c'est la route pour aller au Machu Picchu. C'est le site touristique le plus visité d'Amérique Latine, y'a plus de 2000 personnes par jour, et la route pour y aller est pire que le chemin qu'on a emprunté pour arriver au sommet du Cotopaxi :) C'est impensable!

    Mais bref on descendra du bus sains et saufs, et il nous reste deux heures et demi de marche le long d'une voie ferrée avant d'arriver au village d'Agua Calientes, situé au pied du Machu. Oui je sais ce que vous vous dites, le long d'un chemin de fer?! Mais c'est dangereux! Ils sont vraiment fous ces Gringos! Détrompez vous, plus de 500 personnes par jour passent par ce chemin, c'est une autoroute de backpackers, et c'est le chemin traditionnel pour arriver au village, si on veut pas payer le train (qui coûte un bras à lui tout seul). La rando est cool, c'est plat ce qui change un peu (haha) et le décor est vraiment beau.

    On arrive au village et là l'horreur! Le village est crée de toute pièce pour faire passer une nuit à des milliers de gens avant de rejoindre le site du Machu. Comment vous dire, on se croirait dans un parc d'attraction, les façades ne vont pas du tout avec le pays, des espèces de fausses façades en bois genre Saloon, avec des immenses fausses statues d'Incas sur chaque place de la ville, on se croirait à un Dysneyland bas de gamme! Le tourisme de masse dans toute sa splendeur :)

    On retrouve un groupe pour dîner, et à la fin du dîner le guide m'explique que demain on va changer de chambre, donc qu'il faut que le matin on descende nos affaires à la réception. Je comprends pas trop pourquoi, il me dit que c'est pas lui qui gère, que c'est l'agence. Et ensuite il nous donne nos lunch box pour le lendemain, une banane et des biscuits. On lui explique que c'est pas bon pour Caro, qu'on avait prévenu à l'avance et comme ça ressemble plus à un PDJ qu'à un lunch je lui demande pour le lunch. Il me dit que c'est pas compris, et que le dîner du lendemain non plus. Vous vous souvenez du "tranquilo, todo incluido" ben voilà on l'a dans l'oignon :) Et quand on rentre à l'hôtel, je vais voir la réceptionniste pour lui dire qu'on a pas besoin de changer de chambre, et elle m'explique qu'on ne va pas seulement changer de chambre mais d'hôtel, parce que l'agence nous a réservé qu'une seule nuit. Et je commence donc à imiter mon père et à gesticuler et à hurler sur quelqu'un qui me regarde donc avec un regard vide, parce que selon elle "c'est MON problème, pas le sien". Alors là je fais venir le guide jusqu'à l'hôtel, qui lui parle anglais et donc c'est beaucoup plus simple de faire comprendre son mécontentement dans la langue de Shakespeare. Il en aura pris pour son grade, et la seule réponse que j'aurai sera que si je ne me calme pas il appelle les flics. Bon du coup je me suis calmé :) Mais ne comptant pas en rester là je contacte notre hôte CS et je lui explique la situation. Il fera appel à son grand frère revenu sur Cusco, et de suite tu sens que le mec a l'habitude de gérer les problèmes. On changera quand même de chambre le lendemain mais pour un hôtel presque haut de gamme, avec PDJ inclus et repas du soir offert. Moi je suis content, j'ai pas gueulé pour rien, et je pense que mon Daddy sera fier de moi :)

    Mais bon, le but de se trip est quand même de voir le Machu Picchu. Du coup on se lève le lendemain à 3:30 pour monter jusqu'au site. Oui j'ai presque hâte de reprendre le boulot pour pouvoir faire des grasses mat! Et on attaque la montée de 1500 marches qui nous séparent de ce lieu mythique, afin d'arriver pour l'ouverture à 6h. Et c'est l'autoroute, en gros si tu t'arrêtes 1 minute pour boire un coup sur le chemin, tu dois re-attendre 5 minutes pour te réinsérer dans la file de gens qui montent. C'est de la folie. Et puis tu vois des cars de touristes qui montent en cars donc, qui te doublent et que tu méprises de ton tout être, ils seront en haut avant toi, en ayant dormi 2h de plus que toi, et seront montés sans verser une goutte de sueur, alors que moi je nage. On retrouvera nos australiens Iren et David qui seront montés plus vite que nous, on passe l'entrée et on se croirait dans un zoo. Les gens courent et te bousculent comme si le site allait disparaître. C'est assez stressant, mais le paysage est tellement beau. Cette cité Inca, au sommet d'une montagne, au milieu de rien, avec autour que des montagnes vierges de toute trace humaine, et pour couronner le tout les premiers rayons du soleil qui passent au dessus de la montagne et éclairent les ruines.

    On attaque la visite du site, avec un guide qui nous expliquera un peu l'organisation de la ville, quels sont les bâtiments importants, pourquoi ils sont venus construire une ville ici... Et c'est fou comme on se sent idiot par rapport à ses civilisations. Nous on a l'impression de ne rien savoir faire sans internet ou notre GPS, et eux ils en connaissaient plus sur l'astronomie que nous tous réunis. C'est absolument incroyable. On a vraiment bien fait de prendre un guide, ça aurait été dommage de passer à côté de tous ces petits détails.

    À la fin de notre visite guidée, on quittera nos australiens qui eux font les flemmards et ne veulent pas nous suivre jusqu'au somment de la montagne située en face du Machu, dont le sommet est 700m plus haut que le site, nous offrant une vue imprenable :) Tant pis pour eux, nous on aime ça grimper, grimper, grimper encore et encore, toujours plus haut! Et sous un soleil de plomb, parce que oui on a un temps magnifique :)

    Du coup après 1h30 de montée supplémentaire (encore des marches pour le plaisir), nous voilà donc en haut. La montée est dure mais tous les gens qui descendaient nous disaient que ça valait le coup, et on s'imaginait pas à quel point. WOW ! Et on se pose là, et y'a rien à dire, c'est juste splendide. Et malgré tous les cotés négatifs de ce site, liés surtout au nombre astronomique de touristes, le spectacle est tellement beau qu'on comprend pourquoi autant de monde viennent voir cette merveille.

    La redescente qui nous attend est longue, alors après avoir rejoint le village, on se posera dans les ruines pour faire une petite sieste, tradition oblige. Et ensuite on ne tarde pas car Caro développe une allergie un peu dégueu sur la peau et on préfère redescendre plutôt que de rester là haut et de ne rien pouvoir faire pour ses démangeaisons. C'est reparti pour 1500 marches dans l'autre sens et on retrouve notre "ville témoin" après 1h30 de marche. On pensait profiter des bains thermaux mais pour Caro, se plonger dans une eau trouble et chaude, où tous les gens vont pour se relaxer après le Machu, sans forcément passer par la douche, ne semble pas être adéquat pour ses petits problèmes. Et puis comme les démangeaisons deviennent de plus en plus fortes, on file chez un médecin. Un jeune, super sympa, qui s'occupe vraiment bien de Caro et elle passera grâce à lui une excellente nuit grâce à la piqure de cheval qu'elle a reçu dans le fessier (un mélange d'antihistaminique et de cortisone à FORTE dose). Le lendemain matin sera un peu plus brutal quand il me présentera la facture, à 120$ la consult je vous laisse imaginer la note totale si vous rajoutez tous les médicaments prescrits et la fameuse injection. On attend donc avec impatience le remboursement de l'assurance :)

    Après cette matinée forte en émotion nos reprenons notre chemin de fer, puis retour à Cusco. Nous y passerons 2 jours, pour être sûrs que l'état de santé de Caro est stable, à se délecter des brownies, mousses au chocolat et plats végétaliens d'un petit resto trop cool où la carte est complètement adaptée à Caro :) ça fait vraiment du bien de manger sain, pas gras, et en plus si Caro a du chocolat sous toutes ses formes en dessert, que demander de plus!

    Ensuite départ pour le lac Titicaca, du côté bolivien, moins touristique que le côté péruvien. Mais avant de quitter le Pérou, on aura le droit à un petit cadeau d'au revoir. Au terminal de bus, on se retrouve face à deux compagnies de bus qui proposent la même destination: Copacabana en Bolivie (ville de départ pour l'Isla del Sol, située sur le lac Titicaca). Une coûte le double de l'autre, alors quand on lui demande pourquoi la femme nous explique qu'avec l'autre compagnie, on va devoir changer de bus pour passer la frontière. Donc on décide de prendre celui qui coûte le double, et la femme nous assure qu'on changera pas de bus... Et au petit matin, on se fait éjecter du bus, au bord d'une route au milieu de nul part, à 20 bornes de la frontière, devant un espèce de minivan pourri qui lui doit nous emmener jusqu'à la frontière, d'où on devra prendre un autre bus pour Copacabana. Au revoir Pérou, et merci pour ce dernier bon souvenir :)

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  • Nous voilà donc arrivés à Huaraz, petite ville au milieu de la Cordillère Blanche. L'arrivée sera compliquée, quand vous débarquez du bus à 5h du mat il est compliqué d'aller taper à la porte des auberges pour savoir si elles ont des chambres :) Du coup on se laissera emporter par un mec qui lui, pas fou passe la nuit au terminal de bus pour récupérer les touristes et leur proposer des auberges. On arrive donc à l'auberge Tambo, ah mais elle est complète... Donc je prends les choses en main, j'en appelle une autre, elle a une chambre dispo pour nous dans 1h et en attendant on peut squatter le salon de l'auberge. Donc on reprend un taxi, et une fois là-bas on attend. Longtemps. Encore un peu plus. Allez encore 10min puis on comprend que la chambre qui nous était destinée a été attribuée à un autre couple qui venait d'arriver. L'organisation péruvienne quoi. Du coup on nous propose un dortoir, puis peut être une chambre dans quelques heures. OK on se casse et on se dirige vers une troisième auberge. Ouais je sais, vous rien que de le lire ça vous fatigue alors imaginez dans quel état nous on était :) Bon la dernière auberge sera top donc on y reste. En même temps elle s'appelle Caroline Logding donc elle ne peut être que parfaite :) Le truc c'est qu'il est 7:30 du mat et que du coup on va pas se recoucher... Donc on enchaine :)

    La journée sera fatigante. Pas fatigante comme si on avait fait une rando de 8 heures non, ça vous verrez ça sera dans la deuxième partie de l'article. Non c'était fatigant moralement, parce que l'idée nous a pris de faire une sauvegarde de nos photos après deux mois de voyages. Et quand y'a plus de 2500 photos à transférer d'un IPad sur un ordi aussi rapide qu'un Minitel, puis de cet ordi à des clés USB ben ça prend du temps... Beaucoup de temps et c'est assez crispant :) (surtout que j'avais plus de clopes... AHAHAHA)

    On sortira donc déjeuner vers les 15h, complètement abrutis des ces 6h passées à fixer une barre verte de chargement sur un écran. On organisera notre tour pour le lendemain avec notre petite équipe de français (3 plus nous 5) rencontrés dans le bus ou à l'auberge, car le le lendemain on attaque la rando (non soyez patient pas encore celle fatigante de 8 heures).

    Le lendemain donc lever vers 4:30, deux heures et demi de route sur des chemins en terre confortables (ou pas) et on arrive au point de départ de la rando pour la Laguna 69. Sorte de laguna au milieu des montagnes, un peu dans le style de la Quilotoa qu'on avait fait en Équateur, sauf que celle-là est au milieu de glaciers. Donc on monte tous ensemble (enfin presque puisque Lucie de notre équipe a quelques problèmes respiratoires et nous serons contraints de l'abandonner en chemin) pendant 2 heures et demi. On sent doucement qu'on a perdu l'entraînement du Cotopaxi, les jambes font mal :) Mais les amateurs de rando connaissent cette sensation de fatigue qui peut te prendre pendant 3h tant que tu marches et qui disparaît en une fraction de seconde lorsque tu arrives à destination. Parce que quand on découvre la couleur de l'eau, avec ces montagnes enneigées autour, les jambes deviennent légères et un big smile se forme sur notre visage. C'est automatique :)

    On restera là pour pic-niquer, puis la redescente passera bien plus vite que la montée. On récupérera Lucie en chemin (et Bastien son copain qui est monté en haut avec nous mais qui est ensuite parti la rejoindre, gentleman oblige), et moi j'aurai une discussion engagée avec le dernier de la bande, Antonio supporter parisien et de la Squadra Azzura (équipe nationale d'Italie pour les non avisés) pour la coupe du monde. Autant dire que la redescente aurait pu durer deux jours on aurait eu des trucs à se dire :)

    On dînera tous ensemble le soir, puis on se divisera, chacun d'entre nous n'allant pas dans la même direction. On repassera une petite journée dans l'auberge pour se reposer, faire des vidéos pour la vraie fête des mères (oui nos mamans comprendront) et surtout organiser le trek qui nous attend à partir de demain: trois jours en autonomie dans la cordillère blanche au Pérou à porter sacs, tente, et provisions pour 3j. Ce trek s'appelle le Santa Cruz, il est très connus dans la région et nombre de backpackers que nous avons croisé sur notre route l'ont fait, et nombre d'entre eux (la plupart en fait) n'en garde pas un très bon souvenir. Un souvenir mémorable ça c'est sur, mais si je cite Sophie la copine à Marion que nous avions croisé à Quito:"mon pire cauchemar du voyage". Comprenez, ce trek n'est en soit pas très difficile, n'a rien de technique et il y est apparemment difficile de s'y perdre. Le gros problème réside dans la météo. Chaque personne en notre connaissance ayant arpenté ce chemin au milieu de la montagne à connu la pluie. Le chemin étant le long d'un ruisseau, je vous laisse imaginer le plaisir de marcher avec de l'eau et de la boue jusqu'aux chevilles; les zones de camping étant des terrains inondables, je vous laisse donc imaginer le plaisir de dormir dans une tente qui flotte dans une piscine d'eau et de boue; et pour finir le matériel de location dans la ville étant de si mauvaise qualité que les tentes prennent l'eau par le toit, je vous laisse donc imaginer le plaisir de dormir sous la pluie, et de vous rhabillez le lendemain avec des habits mouillées :) Oui Sophie et ses copines ont eu de la pluie 24h/24, rendant la visibilité à 0 sur le décor, les obligeant à faire demi tour et à se perdre plusieurs fois parce que bien sûr quand y'a du monde pour demander son chemin ça va, mais quand il pleut comme cela et qu'il n'y a personne, à part si on arrive à communiquer avec des vaches il est difficile de se faire aider :) Et la bonne nouvelle, sur nos trois jours de trek, l'orage est annoncé sur nos deux derniers jours... Mais RIEN n'arrête les Gringos :)

    Départ donc le premier jour à 5:30 pour 5 heures de minibus abominables au milieu des "routes" de montagnes du Pérou. Évidemment l'idole du chauffeur devait encore une fois être Sébastien Loeb, et il essayait de reproduire les exploits de son idole mais avec un minivan! Bref on arrive à destination un peu avec la nausée mais le paysage est splendide et nous sommes (jusque-là) sous un soleil magnifique. La marche se passe très bien, dans cette vallée magnifique au centre de deux chaînes de montagnes aux sommets blancs pour les plus hauts, et de prairies en prairies nous arrivons au point de camping, seuls, avec seulement une famille américaine doublée un peu plus tôt qui devrait nous rejoindre d'ici peu. Nous on plante notre tente, on se fait un petit goûter et non conscient de l'heure on prépare à manger avant que le soleil ne se couche. Petite parenthèse culinaire, après notre dernière expérience cuisson du riz en altitude au Chimborazo, nous avons opté cette fois ci pour de la polenta, et c'est nettement mieux. Revenons sur notre campement, la famille américaine est là, mais est rapidement suivie par un autre groupe d'une quinzaine de personne, venant coller leurs tentes à la notre, comme si la vallée était pas assez grande. Et comme tous nos voisins sont passés par des agences, chaque personne a une tente, y'a des tentes cuisine, des tentes salle à manger, bref on est envahi quoi. Du coup je râle, et ils écartent leurs tentes :) Ca fait du bien de râler de temps en temps ^^. Comme je vous le disais nous ne sommes pas conscient de l'heure qu'il est, et nous nous retrouvons repus de notre polenta, vaisselle faite et tente montée à 17:06! Il ne nous reste plus qu'un truc à faire, dormir... Mais même si j'ai fait quelques progrès, me coucher à 17h reste impossible alors on va faire un petit tour autour du campement. Et toujours non conscient de l'heure, nous rentrerons de nuit :( Sachant qu'on avait traversé une rivière avec un courant assez fort, en sautant de branche en branche afin de rejoindre l'autre berge, le retour de nuit fut bien plus compliqué! Je suis vraiment nul dans ce genre de situation alors j'essaie de trouver un autre moyen pour traverser la rivière, mais n'en trouvant pas, je prend mon courage à deux mains et je prie pour ne pas rater mon saut, pour que la branche ne casse pas, pour ne pas que je glisse, enfin bref je prie pour ne pas me retrouver le cul mouillé, sachant qu'on va déjà se taper la pluie quoi. Pour info, Caro est passée toute sourire, pleine de grâce et de délicatesse, en toute confiance. Moi on aurait dit un mongolito qui n'arrive pas à situer son corps dans l'espace, tentant des exercices de souplesses incontrôlés, et n'ayant aucun sens de l'équilibre... Un mongolito quoi :)

    Bon sinon à part cette partie émotions fortes, rien de bien fou fou à vous raconter car non il n'a pas plu! C'est pas pour ça qu'on a bien dormi faut pas abuser mais il n'a pas plu :) On se lève sous un soleil magnifique, on prend un petit dej et on file, la deuxième journée étant la plus difficile parce qu'on doit passer un col à 4750m d'altitude. On attaque la montée vers 7h du mat. Et ce fut long! (Non raté c'est pas encore la pire rando fatigante, c'est après ça, soyez patient). Caro aura souffert, moi aussi mais pour une fois que Caro souffre plus que moi j'aime le dire :) donc je le répète: CARO A SOUFFERT! Et c'est là qu'on se rend compte que le Cotopaxi est loin derrière nous, et que c'est pas aujourd'hui qu'on arriverait à se le refaire. On porte des sacs remplis de bouffe, avec la tente, les sacs de couchage etc... Bref des sacs bien trop lourds, faisant à vue d'œil le quart du poids de Caro, et essayez de monter 900m de dénivelé avec un quart de vous sur votre dos, la pauvre petite Caro:) Autant vous dire à quel point on a pu détester les gens qui passent par des agences et qui te doublent, ne portant sur eux que leur bouteille d'eau, suivis par des mules avec leurs gros sacs à dos... Les salauds! Mais encore une fois arrivés en haut, la douleur disparaît. La vue est folle, on est de nouveau à côté d'une lagune turquoise au milieu des glaciers, et on a vue sur toute la vallée... C'est absolument incroyable d'autant que le soleil est toujours de la partie :)

    Petit pic-nique et on redescend vers le campement, en compagnie alternative de notre famille américaine super sympa. Le deuxième camp est cool, mais on est venu là pour être un peu seuls avec la nature, et pas au milieu de ce qui ressemble de loin à une fête foraine tellement leurs tentes sont grandes, hautes... On dirait les chapiteaux du cirque Pinder. À environ 30min de marche du camp se trouve le mirador (point de vue) sur l'Alpamayo, sommet emblématique de cette région que l'on aperçoit pas du chemin normal. Donc nous on se dit qu'on va aller dormir au mirador, histoire de voir cette montagne incroyable même si ça nous rajoute de la marche. On nous a aussi parlé d'un autre spot de camping au pied de ce sommet, mais qui est à 1h30 de marche après le mirador. Nous on est fatigué, et on a prévu de doubler les étapes demain. Normalement le trek se fait en 4 jours, mais le dernier ne comporte que 2 heures de marche, que nous avons prévus de combiner avec les 6 heures du jour 3, pour gagner une journée (vous la sentez venir la rando horrible de 8h extrêmement fatigante? Bougez pas!). Du coup on se dit qu'on s'arrêtera au Mirador pour camper. Sauf qu'on est au Pérou, et que si tu cherches un panneau avec écrit "Mirador" ben tu peux chercher plusieurs jours... Du coup on marche on marche et au bout d'un moment on se dit qu'on serait pas si mal ici alors on s'arrête derrière un bon rocher pour nous protéger du vent. Et on passera la nuit là, seuls au milieu de rien à profiter de la nature et de cette vue exceptionnelle sur l'Alpamayo. Mais la nuit ne sera pas tranquille. Eh non! Après un bon dîner, on se couche vers 20h et on croise les doigts pour la pluie. Mais pas assez apparemment :) Je vais essayer de vous faire vivre la sensation ressentie... Vous vous endormez après une journée de rando, un peu fatigué donc et vous savez que vous avez 90% de chance de vous taper la pluie. Donc vous ne vous endormez que d'un seul œil et vous priez pour que ça n'arrive pas, ou que si ça arrive, que ce soit le plus tard possible. Puis dans la nuit noire vous entendez des gouttes tomber sur le toit de la tente, vous vous rhabillez en vitesse pour déplacer la bâche en plastique de dessous à sur la tente, et vous vous apercevez qu'elle est trop petite, et qu'elle ne couvre pas toute la tente, alors vous sacrifiez vos pieds. Vous retournez dans la tente donc, mouillé et vous regardez l'heure. Non pardon, vous croisez les doigts, vous priez, vous serrez les fesses et vous regardez l'heure... Il est 21:37 :( Un sentiment de déception vous envahit, et vous vous préparez à vivre une nuit difficile...

    Ensuite y'a deux techniques, la technique à Caro qui consiste à se rendormir de suite histoire de profiter tant que la tente est pas encore inondée, et la technique Tom, qui consiste à rester les yeux grand ouverts pour être réactif en cas de problème. Oui c'est un peu à celui qui se rendort le plus vite, et tant pis pour l'autre. Du coup j'ai perdu :) Mais si je n'exagère pas je dirai que 40min plus tard, ayant un peu plus confiance en notre installation de fortune, je me suis endormi, et finalement la pluie n'a pas fait de dégâts. Nous sommes restés au sec! Yeepa! Gringos 1 - pluie 0. Score final :)

    Le lendemain donc on aura ce que l'on peut appeler le cul bordé de nouilles. On se lève sous une fine pluie, et le temps qu'on prenne le PDJ dans la tente, la pluie s'arrête. Du coup on sort, on plie la tente, on range tout et on repart. La pluie reprend au moment où l'on commence à marcher, on a eu juste le temps de plier la tente, faire les sacs au sec et après, marcher sous la pluie c'est vraiment pas très désagréable, surtout qu'après une demi heure, le soleil est là. On enlève les couches et on parcours une nouvelle vallée en tshirt. Trop cool :) Le paysage est magnifique, on est dans le sillage d'une avalanche (ou d'un éboulement je sais pas trop comment on dit quand y'a pas de neige) et on longe un ruisseau, qui passe dans une lagune incroyable... Tout ça entre deux chaînes de montagnes, le kiff.

    On rejoint donc facilement aux alentours de midi le campement, où on est censé dormir le troisième jour, mais tout le monde nous a dit, après le campement y'en a pour 2 heures, et comme il est midi, on se dit que ça se fait large.

    On avance un peu et on se pose pour manger, on a retrouvé les vertes prairies avec le ruisseau qui coule au milieu... Tout est beau, les plantes, les cascades le long des montagnes qui rejoignent le ruisseau devenu un torrent, les pierres presque blanches complètement lisses, l'herbe verte digne d'une pelouse de stade de foot anglais euh non pardon digne de la pelouse magnifique du jardin de mon papa (hahah). Enfin bref y'a pas un bruit à part celui de l'eau, des oiseaux et des vaches, on se croirait au jardin d'Eden, sauf qu'on est habillés.

    Mais au fur et à mesure de la marche Ève commence à fatiguer. Trois jours à marcher, sans vraiment dormir, sans vraiment avoir une alimentation très énergétique, ça commence à être long, et Ève traine la patte. Adam ayant hâte d'arriver cherche un moyen pour accélérer la cadence, et décide de porter le sac de Ève (oui je sais Gillou c'est comme ça qu'on se fait des hernies mais à ce moment là je suis pas un être humain je suis Adam donc rien de peut m'arriver :)

    Mais en vain, Ève est fatiguée. Et sac ou pas sac c'est la même. Du coup je lui rend et on continue à marcher, encore et encore. À chaque crête que l'on passe on espère apercevoir le village, mais non c'est toujours pas la bonne. Et plus on descend, plus la végétation est aride, et plus notre balade dans le jardin d'Eden se transforme en traversée du désert (oh la la quelle culture, c'est impressionnant!)

    Et au bout non pas de 2 heures supplémentaires mais bien de 3 et demi, nous arrivons. Si on ajoute ça aux 5 heures et demi de marche du matin, ça nous donne une journée de 9h de marche, et on en peut plus. Et à ce moment là Caro pense à sa maman, et se rappelle qu'au GR20, elle se faisait toujours la réflexion suivante: "c'est finalement pas pour rien qu'on est censé le faire en deux jours!" On trouvera un bus qui nous ramènera directement à Huaraz, petite douche à l'auberge, et on file en bus vers Lima, en bus de nuit évidemment. Rien de mieux pour se reposer après trois jours de trek :)

    Lima on y a rien fait d'exceptionnel. On était surtout là-bas pour se reposer. Alors on a enchainé petite balade en centre ville, bon resto de sushi pour varier un peu notre alimentation (même si ça reste du riz) et un massage. Un vrai massage, même si le centre était un peu glock (appart avec tous les rideaux et volets fermés, au milieu d'un quartier franchement pas top, au milieu d'un immeuble limite désaffecté donnant plus l'impression d'un salon de massage clandestin). Mais que c'était bon. On est ressorti de là après une heure à se faire dénouer les nœuds du dos, complètement groguis, et après un petit tour dans la ville, direction le terminal de bus, pour 22 heures de bus direction Cusco, l'ancienne capitale du Royaume Inca, pas très loin du Machu Picchu.

    Tom, pour les Gringos.

     

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  • Le retour des îles sera long. Après plus d'une heure et demi à rejoindre l'aéroport sur Santa Cruz et 2h de vol nous décidons de ne pas nous en arrêter là! Nous réfléchissons rapidement une fois au terminal de bus de Guayaquil à notre prochaine destination et optons pour Cajamarca, au Nord du Pérou. Tant pis, nous reviendrons une autre fois pour faire Cuenca et ses alentours en Equateur. Finalement, les deux semaines supplémentaires passées dans ce pays incroyable nous auront pas mal retardées pour la suite du voyage et nous commençons malheureusement à compter les semaines qu'il nous reste pour optimiser au maximum notre précieux temps.
    Donc direction Cajamarca. On vient tout juste d'arriver de l'aéroport au terminal de bus et on apprend que le bus part dans 10 min, sinon on doit attendre le lendemain. Bien décidés à ne pas perdre de temps, on achete nos billets en vitesse et on monte presque en route à bord du bus (de luxe et très confortable cette fois-ci) pour la première étape de notre long trajet, la grande ville de Trujillo au Pérou. Le passage de la frontière se fait sans encombres, et nous rejoignons Trujillo après 18h de trajet. Mais contrairement à tous les pays visités auparavant, le Pérou n'a pas le même système de bus. Ici pas de terminal "général". Non, chaque compagnie possède son propre terminal, facilitant bien évidemment la recherche de trajet/horaire pour les touristes de passage puisqu'il n'y a aucun point d'information, et que nous devons donc nous déplacer dans chaque terminal pour avoir les horaires de départ, trajet et autres. Pourquoi faire simple?
    Après avoir trouvé notre bonheur auprès de la compagnie Tur Dias, nous embarquons 2h plus tard vers Cajamarca. Et c'est reparti pour 6h de route!
    En tout, il nous aura donc fallu plus de 30h de trajet (bus, bateau, avion, taxi) pour rejoindre cette petite ville tranquille et calme du Nord Pérou où nous retrouverons Camille (copine de longue date à Caro) qui s'est installée là il y a quelques mois de ça.

    Notre séjour à Cajamarca sera paisible, comme le train de vie des habitants de la ville (au grand regret de Camille d'ailleurs)! Fatigués de notre long périple, nous choisissons de poser nos sacs dans le premier hostel croisé en chemin. Un mélange d'auberge/hotel donnant sur la Plaza de Armas, et sur un magasin de sons faisant des démonstrations de la puissance sonore de ces produits. Et c'est bonne pioche! C'est une belle chambre glauque donnant directement sur le fameux magasin et sa rue bruyante qui nous attend. "Un peu bruyant" nous précisera le réceptionniste de l'hostel. Oui mais ce qu'on avait pas pris en compte c'est qu'il manquait des carreaux aux fenêtres. Donc TRÈS bruyant, effectivement (la boutique ferme vers 22h-et oui la famille Bonetto même votre Tom adoré se couche à 21h maintenant, c'est pas la classe ça? Merci qui?). Mais nous avons pu changer dès le lendemain pour une chambre qui aurait rasée tous les trophées de la catégorie Kitchissime au sommet! Au moins ici, pas de démonstration sonore du dernier ampli de marque inconnue made in Peru, mais un gros nounous accroché au mur, des plantes murales en plastique et une housse en dentelle rose et bleu ciel avec petit nœud pour les toilettes!

    Nous profitons de ces quelques jours posés pour découvrir les "hauts lieux" touristiques de la région. Nous nous inscrivons un peu à reculons à un tour pour visiter l'endroit mystique de Cumbe Mayo (possibilité de rando mais avec probabilité de se perde 100%, et pas d'accès en bus local). Nous avons failli descendre du bus lorsqu'on a perçu l'ampleur de la catastrophe dans laquelle on s'était lancée: un mini bus touristique, 15 touristes Péruviens racistes qui n'aiment pas les étrangers et nous regardent mal, moyenne d'âge 50 ans, un guide qui récite son texte sans intonations. Bref, tout ce qu'on aime et on se sent bien! Los Gringos en mode accompagnants pour la sortie dominicale de la maison de retraite quoi! Malgré la foule, nous apprécions ce lieux sacré de la civilisation Cajamarca riche en histoire. Tom s'y sentira tellement bien qu'il décidera de glisser et d'atterrir le cucul en premier dans une flaque de boue, quel génie!
    Le lendemain après une petite soirée très sympa avec Camille (oui j'aime le fait d'être supportée dans mes choix gastronomiques :) nous partons visiter Otuzco, cimetière Inca, à pied cette fois! Un peu déçus du site (bien que nous nous félicitons de ne pas avoir réservé de tour cette fois-ci, ça aurait franchement été l'arnaque) , nous repartons en collectivo vers Banos pour se faire les thermes Inca. Enfin c'était le plan avant qu'on se rende compte qu'on avait oublié la carte pour retirer de l'argent et que si on veut se faire les bains, on ne peut plus rentrer à Cajamarca le soir! Donc on opte pour rentrer tranquillement, et revenir le lendemain matin pour se faire les bains au lever du soleil - trop hâte! Du coup on retrouve Camille et son colloc Dan (américain) pour une deuxième bonne bouffe + bouteille de pinard (que c'est bon!) où Tom s'essaiera à un classique de la gastronomie péruvienne, le anticucho de corazon, une brochette de cœur de bœuf au barbeuc, et c'est franchement bon...

    Le lendemain matin, levée très matinale donc (enfin j'aurai aimé faire mieux mais même si il dort tôt le soir c'est pas pour ça qu'il se lève tôt le matin ^^) pour profiter des bains à l'ouverture donc. On se dit qu'on petit déjeunera en sortant (détail important pour la suite). On achète nos tickets et on découvre la beauté du lieux (il faut dire ce qui est, c'est magnifique). On cherche les cabines pour se changer et profiter des bains extérieurs. Et là - DÉCEPTION! Les bains extérieurs ne sont pas des bains mais des genres de fontaines sans jets d'eau, et c'est une salle fermées sans fenêtres de 3m carrés contenant une genre de grande bassine/cuve de 70cm de fond, que l'on remplie d'une eau chaude (un peu trop d'ailleurs) pour macérer pendant une petite demi heure qui nous attend. Quelle bonheur! Au bout de 10 minutes, le ventre vide et avec la chaleur et cette lourde humidité, nous sortons!!! On fera une dernière bise à Camille sur le chemin vers le terminal des bus, c'était vraiment chouette de la revoir surtout ici, et nous la remercions de nous avoir accordé autant de temps (oui je fais mes remerciements comme ça parce que je sais quelle lit le blog haha).

    Nous partirons dans l'après-midi vers de nouvelles aventures dans la Cordillère Blanche, ravis de notre petit séjour à Cajamarca, ¡Gracias Camille!

    Caro pour Los Gringos

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