• Samedi 21 juin, départ vers l'Argentine. La route reliant San Pedro de Atacama (au Chili) et San Salvador de Juyjuy (en Argentine), est incroyable. Elle traverse l'atliplano et nous offre des paysages surréels entre lagunes et volcans, dans un environnement désertique. Les couleurs sont magiques et me rappellent (Tom n'a pas résisté à terminer sa courte nuit à ce moment là) nos quelques jours dans le désert bolivien du Sud Lipez. A 2h30 de route de Atacama, situé au beau milieu de nul part, nous passons le poste frontière. Nous en avions beaucoup entendu parlé et nous pouvons maintenant confirmer que le poste mérite bien sa réputation du plus chiant du continent. Entre le Chili et l'Argentine, interdit de passer avec une pomme (ou n'importe quel fruit en fait) dans son sac! Donc après une bonne demi heure d'attente pour les passeports, nous sortons nos sacs du bus et les gardes frontière sortent leur molosse qui reniflera tous les sacs un à un. Ouf, il n'a pas aboyé à la douce odeur de notre linge sale et des chaussettes de Tom haha!! Bref après ça, nous les passons dans la petite machine à rayons X des aéroports pour les re-ranger plus d'1h plus tard, dans la soute du bus.

    La route est droite, à l'infini. On peut maintenant dire que l'atliplano est aussi beau en Bolivie, qu'au Chili et qu'en Argentine. J'aurais pu rester des heures à contempler le paysage assise sur un bout de rocher... Mais le bus n'attend pas! C'est pas grave, les panoramas seront magiques durant toute la durée du trajet et j'essaierai tant bien que mal de gérer mes pulsions de photographe japonaise en mode rafale :)
    Nous atteignons Purmamarca (situé à 1h au nord de la ville de San Salvador de Jujuy) en fin d'après midi et décidons de nous arrêter là. Nous découvrons ce petit village niché au pied de la montagne aux 7 couleurs, dans la Quebrada. Une vraie petite merveille. Mais Quebrada? Un profond canyon, ou une incompréhension géologique créant des paysages irréels pour les gens comme nous qui n'y connaissent rien, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, situé dans la région de Salta, dans le nord ouest argentin. Nous décidons rapidement de rester dormir là avant que notre envie ne soit coupée par une feuille A4 scotchée sur un distributeur, nous informant que la machine est actuellement en maintenance... Ayant dépensé tous nos dollars en Equateur, nous nous retrouvons donc uniquement avec le reste de nos pesos Chiliens que nous échangeons contre quelques petits billets Argentins, au moins suffisants pour prendre un bus vers Tilcara, village avec distributeurs, situé à 30min de bus de Purmamarca. Mais la demi-heure passée dans les petites ruelles de Purmamarca sera suffisante à nous faire craquer. Nous promettons donc d'y revenir après notre séjour à Tilcara. Nous continuons alors notre route avec Jelmer, backpacker hollandais rencontré dans le salar et retrouvé dans le bus en provenance d'Atacama.

    Tilcara est un grand village (ou très très petite ville) également situé dans la Quebrada. Le premier soir ici sera une révélation! Ici, la pena de Carlitos (resto typique avec animation musicale folklorique) propose un menu pour les Cœliaques (allergie gluten). Ce soir là, je me régale donc de raviolis, pleine d'espoir pour mes futurs repas argentins (euphorie qui ne dura malheureusement qu'un temps, ou plutôt une soirée). Lendemain matin direction Humahuaca, petit village situé au nord de Purmamarca et Tilcara, qui a donné son nom à la Quebrada. Quel plaisir de pouvoir se déplacer d'un endroit à un autre sur de si courtes distances! 30 minutes de bus et nous atteignons Uquia (sur la route vers Humahuaca) pour découvrir la beauté de las Quebradas de las Señoritas. Nous traversons les 4 cuadras (coins de rue) du village et marchons une bonne demi heure pour rejoindre le site. Que c'est beau! On en prend plein les yeux et on profite du lieu presque rien qu'à nous! Et puis pour une fois, c'était une vraie petite ballade et pas une vieille rando traquenard, alors forcément, on apprécie :)
    Nous rejoignons Humahuaca en début d'après midi. Avant de déjeuner, nous cherchons une jeep pour nous monter en milieu d'aprem au point du vue du Cerro Hornocal, montagne aux 14 couleurs. Mais c'est un weekend prolongé pour les Argentins et il y a un monde fou dans les petites ruelles du village. Malheureusement, pas de backpackers prêts à partager une jeep avec nous, mais des bus de touristes déjà pleins à craquer en provenance de Salta (grande ville capitale de la région d'où partent de nombreuses excursions à la journée dans la Quebrada) qui se déversent dans le village. Mais nous ne désespèrerons pas et continuons notre recherche "d'amis" pour partager le prix de la jeep. Grace à je ne sais quel feeling, Tom finira par arrêter au hasard une jeep, qui part pour le Cerro à 15h15, et qui a déjà 5 autres réservations. Le top! Nous partons manger tranquille. L'épisode déjeuner n'est pas inintéressant mais je ne m'attarderai pas dessus cette fois-ci (une serveuse tête à claque qui ne comprend rien et nous apportera nos plats 3 minutes avant le RDV que nous avions avec la jeep, supplément fromage dans mon poulet - bref). Mais elle a quand même failli nous faire rater notre tour cette pétasse. Nous prenons place à l'arrière de la jeep, sur un tapis de couettes et coussins (la classe). La piste qui mène au Cerro est poussiéreuse et sinueuse mais les paysages sont magnifiques, encore une fois. Nous découvrons le Cerro Hornocal 50 minutes plus tard. Wouaah. Que c'est beau. Nous profitons de la vue un bon moment avec Jelmer et les belges de la jeep.
    Retour à Tilcara juste à temps pour le match États-Unis/Portugal (oui contre deux gars, je ne fais plus le poids!). Deuxième supplément fromage involontaire pour mon bidou ce jour là... Aie!

    Le lendemain nous prenons le chemin, toujours tous les trois, vers la Garganta del Diablo, cascade sympa située à quelques kilomètres seulement du village. Le chemin est canon, entre cactus et montagnes colorées. Mais une fois arrivé à l'entrée du site, on décidera de ne pas aller jusqu'au bout: une cascade en période sèche ça vaut pas franchement la peine, et puis la Hollande affronte le Chili à peine une heure plus tard!! Alors retour au village! Nous prenons toutefois le temps de grimper jusqu'au mirador situé à l'entrée du village et admirons la vue avant de rejoindre Jelmer et de lui payer une bière pour la victoire des oranges!! Nous prenons ensuite la route vers Purmamarca, tous les deux cette fois-ci. On se trouve une petite chambre économique proche de la place du village. "Eau chaude". Ouais, tu parles. Ici c'est l'hiver et il fait froid à cette période de l'année. Alors quand on te dit "eau chaude", la dernière chose que tu t'attends à voir, c'est une douche à réservoir. Explication. Tu remplis un réservoir de 20L, puis tu attends que ça chauffe. Mais bien sur pas de thermostat. Donc sois tu es impatient et tu prends une douche froide, sois tu attends trop et tu peux pas prendre ta douche parce que c'est trop chaud et que comme ça vient du réservoir et ben impossible de rajouter de l'eau froide. Bref tout ça avec un mini filet d'eau avec moins de pression qu'une pisse de chat. Un régal. Tu sors et la salle de bain et là tu attrapes la grippe des pieds par le courant d'air froid qui passe sous la porte d'entrée de la chambre juste en face de la salle de bain, parce qu'ici il n'y a pas de bac à douche, donc quand tu as finis de prendre ta douche, tu te retrouves dans un bac à pied qui ne se désempli pas parce que le mec qui a construit la salle de bain a oublié l'utilité d'un sol en pente. Bref, tu te couches, gelé, dans un lit glacé. Buenas noches.

    La journée suivante sera plutôt tranquille, bien que pas du tout comme elle était prévue! Le petit village de Purmamarca est en fait niché au pied d'une montagne magnifique. Donc le plan était de monter au point de vue, de se faire une petite balade, de faire un peu de shopping souvenir (les boutiques ici sont tellement plus attirantes qu'au Pérou ou en Bolivie :) Mais le distributeur, vous savez celui qui ne fonctionnait pas en arrivant le premier jour? Et bien il ne fonctionnait toujours pas 4 jours plus tard!! Et comme on avait prévu, calculé de passer une seule nuit ici et ben plus de cash pour le shopping. Donc nous voilà partis en bus à Tilcara pour retirer de l'argent!! On finira quand même par se faire le petit point de vue rapidos. Rapidos oui, parce qu'un vent à déplumer les lamas du coin s'est levé, soulevant des nuages de poussière et de sable. Le shopping se transformera plus en lèche vitrine qu'en réel shopping (ce voyage m'a apporté un peu de sagesse quant à la dépense frénétique), un vieux poulet degueu au dîner et nous retournons à notre douche à réservoir et notre lit froid parce que le lendemain, c'est levée 5h pour rejoindre San Salvador de Jujuy, puis Salta, puis Cafayate. Tout ça en bus bien sur. Allez hasta luego :)

    Caro pour los Gringos

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  • Après donc nos deux petites heures de sommeil dans un lit gelé et une bonne douche tiède, on retrouve Antonio et Marine pour partir dans le Salar de Uyuni. On peut dire que ça risque d'être le dernier gros truc qu'on va voir dans notre voyage, et c'est aussi un de nos highlights depuis le début, alors on a hâte d'attaquer. On passe par l'agence pour payer et on rencontre Martin, un français qui cherche un groupe pour partir. Allez soyons chauvins, et puis plus on est de fous plus on rit :)

    On part donc vers les 8:15 du matin, pour 4 jours. À la base le tour qu'on voulait faire devait nous amener jusqu'à Atacama au Chili, notre prochaine destination. Mais si on trace tout droit au Chili on ne voit que la moitié de ce qu'il y a à voir dans la région, et on rate une grosse partie du Sud Lipez, avec ses montagnes de toutes les couleurs et ses lagunes tout aussi colorées. Alors tant pis, ça coûtera un peu plus cher, mais au moins on aura fait un truc à fond en Bolivie. Du coup notre trajet de 1200km en 4x4 nous amènera jusqu'à Uyuni, d'où nous reprendrons un autre transport pour rejoindre Atacama en 2 jours. On remonte pour redescendre quoi, pourquoi faire simple?! oui je sais :)

    On fait connaissance avec notre chauffeur, Léo et notre cuisinière Rosemaria, à qui on apprend juste avant de démarrer que Caro a des allergies. Vous auriez déjà vu sa tête tout court (vous la verrez dans les photos ne vous inquiétez pas), mais vous auriez vu sa tête au moment où on lui a dit pas de gluten, pas de produits laitiers et pas d'œuf! À croire qu'elle avait prévu de nous faire bouffer des croques madame pendant 4 jours. Du coup on s'arrêtera au marché avant de partir, OUF! Enfin c'est ce qu'on a cru...

    Le chauffeur quant à lui est adorable. Il nous présente Johnson, son 4x4. Une petite révision et c'est parti. On se demande toujours pourquoi il font les révisions une fois qu'on est dans la voiture, peut être pour nous montrer qu'ils la font, je ne sais pas. On a entendu beaucoup d'histoires sur des chauffeurs de 4x4 un peu alcooliques, qui vendent leurs réserves d'essence pour de la bière la nuit dans le désert, se retrouvant en rade au milieu de rien, alors Marine testera les tendances alcooliques de notre chauffeur, lui posant 25 fois la question si il buvait ou pas, mais ça n'a pas l'air d'être le genre, du coup on part serein. Et on s'apercevra durant le tour que Léo est une vraie pâte, adorable!

    On s'y attendait pas franchement mais ça part très fort... En fait la ville de Tupiza est en elle même un passage du Dakar, donc on vous laisse imaginer les alentours. À peine sorti de la ville, on se retrouve dans un désert, avec des montagnes aux formes incroyables. Nous qui pensions dormir en voiture et rattraper un peu notre nuit de la veille, raté! Mais bon quoi de mieux que d'être forcé de garder les yeux ouverts par des paysages pareils...

    Le premier jour est le plus long, on montera je ne sais combien de cols, pour découvrir derrière un paysage différent à chaque fois. C'est fou toutes les couleurs, les paysages sont presque verdoyants, puis complètement désertiques, et y'a même des ruines sur le chemin... Bref on est pas déçu!

    On arrivera tard au premier hôtel, apparemment on est plus long que les autres à prendre nos photos... On s'en fou, on profite. Arrivés au camp nous découvrons notre chambre, un peu sommaire: pas de douches dans tout l'hôtel, et pas de chauffage. Mais le pire n'est pas là, le pire c'est qu'on est dimanche 15 juin, que la France a joué son premier match du mondial, et qu'en plus de l'avoir raté, on a pas de connexion internet pour connaître le score. Le "dueño" qui passe sa journée devant sa télé ne connait pas le score non plus, bref la pression monte dans le camp français... On harcèle notre chauffeur pour qu'il appelle quelqu'un à Tupiza et vers 21h, on nous annonce la victoire des bleus, avec un score incorrect mais qu'importe, on peut dormir tranquilo :)

    Le deuxième jour on doit se rendre aux "aguas termales", des bains chauds naturels au milieu de ce paysage incroyable. Autant vous dire qu'avec le froid qu'il fait ça nous fait un peu envie de barboter dans de l'eau chaude. La veille on avait demandé à notre chauffeur de partir les premiers, histoire d'être seuls dans les bains, mais il nous a répondu que la route était gelée et qu'il fallait donc mieux partir en dernier, et laisser les autres dégager la route. Ben fallait pas nous le dire deux fois, avec mes deux compères masculins on est pas très matinaux alors pour partir en dernier, on est parti en dernier :)

    On ira donc aux bains après manger! Pendant toute la matinée du coup, et même jusqu'à la fin des 4 jours, Léo nous donnera le temps précis qu'on a pour prendre des photos. Histoire de ne pas être encore plus en retard :) Il m'interdisait même des fois de fumer une clope, en me disant avant que je sorte de la voiture, "Tom, pas le temps de fumer ici"! Moi qui croyais être en vacances!

    On se posera manger aux abords de la Laguna Verde, au pied du volcan Licancabur, qui marque la frontière entre la Bolivie et le Chili. Bon la Laguna Verde était pas si Verde que ça, il paraît que ça dépend de la température, du vent... Mais le temps qu'on finisse de déjeuner c'est vrai qu'elle était de plus en plus verte... Ah oui je reviens sur la nourriture, alors on croyait que la cuisinière avait prévu pour nous puis surtout pour Caro, mais non. A chaque fois que nous lui demandons plus de pain, elle nous dit que c'est pour demain, pareil pour les fruits, puis le lendemain on en a pas et c'est encore pour le lendemain. Bref vous avez compris quoi. Et pour Caro la pauvre, c'est vrai qu'elle avait une alternative pour le PDJ, mais si moi demain matin je vous dit:"je passe chez toi demain matin j'amène le PDJ", et que j'arrive avec des vieux pop corn salés rassis, pas sûr que vous soyez ravis... Du coup je reviendrai plus sur la bouffe mais on a vraiment mal bouffé, obligés de s'acheter des gâteaux en chemin! Et pour Caro je vous en parle même pas! Bref après manger on va donc barboter dans l'eau chaude, et même si c'est pas forcément très propre (c'est un peu la "douche" ratée de la veille par tous les voyageurs se dirigeant dans le salar!), y'a quelques algues qui nous font glisser dans cette "baignoire" naturelle de 50cm de profondeur, enfin bref, loin de la clarté des piscines dans lesquels on a l'habitude de se baigner grâce à nos papas respectifs :) et ben Wouaah, c'est tellement magique... Mais avec les vapeurs d'eau chaude et l'altitude (on doit être à 4700m à ce moment là) on ne traînera pas trop longtemps dans l'eau du coup.

    Ensuite direction l'hôtel (toujours aussi sommaire). On pose nos sacs et on file à la Laguna Colorada pour le coucher de soleil. Son nom vient de sa couleur rouge... Mouais, peut encore mieux faire. Mais le spectacle est grandiose. Une étendue d'eau qui grâce à la lumière du jour reflète parfaitement les montagnes qui l'entourent, avec des lamas autour, et des flamants roses dedans. Bref c'est fou. Et plus le soleil descend, puis le ciel devient rose, plus la lagune devient rouge. La luminosité est extraordinaire, les couleurs dans le ciel sont hallucinantes, tellement que nos photos ont l'air fausses. Oui, j'anticipe les commentaires de certains ronchons comprenant le mot "Photoshop" :)

    En discutant un peu avec notre chauffeur, on apprend qu'il dort dans la voiture tous les soirs. Nous on se gèle à l'intérieur, dans notre sac de couchage, sous nos 3 couvertures supplémentaires, et lui il dort dans la voiture. Pourquoi? Mais pourquoi? Ben parce que la température descend aux alentours de -30•C la nuit, l'obligeant à allumer le moteur et faire un tour avec la voiture toutes les heures pour ne pas que ça gèle. Wouah!

    Le troisième jour (oui on est encore parti les derniers) on traversera le désert de Siloli, où se trouve en plein milieu le fameux "Arbol de Piedra". Ce morceau de roche volcanique, en forme d'arbre évidemment, posé ici, en plein milieu de ce désert plat à perte de vue... On se demande vraiment comment il a fait pour arriver là. On continue ensuite vers les geysers, autre site phare de cette région. Mais malheureusement ce n'est pas de l'eau qui est projetée en l'air, mais une fumée blanche mélange de vapeur d'eau et de souffre. On aperçoit une eau blanchâtre bouillir et sortir de la terre, mais pas de projection d'eau. Le spectacle en reste splendide quand même, mais ça pue le souffre, alors après quelques photos on remonte dans la voiture et on file. Et à partir de ce moment-là, on attaque la route du Dakar, la vraie, l'officielle :) Et certes on rejoindra l'hôtel moins vite que si on était dans le 4x4 de Peterhansel, mais c'est la route la mieux dessinée qu'on a emprunté jusque là. Alors on peut le dire maintenant: quelle bande de tapettes ces mecs du Dakar...! Ce soir on dort dans un hôtel entièrement fait de sel provenant du Salar. C'est assez joli, la déco est bolivienne donc laisse un peu à désirer, mais comme on est plus bas en altitude, la température est bien plus agréable. Du coup on sort les bouteilles de pinard qu'on avait dans le sac, et c'est parti pour l'apéro, pour notre dernière soirée tous ensemble. On aura même le droit à une petite douche chaude ce soir là, 10Bs pour 8min d'eau chaude (pas plus) c'est cher payé mais après 3j dans un 4x4 ça fait du bien :)

    Et puis c'est le grand jour, le clou du circuit, la cerise sur le gâteau. On se lève à 4h du mat' pour partir admirer le lever du soleil dans le Salar de Uyuni. On avait lu sur internet que si on prenait un tour qui partait de la ville d'Uyuni, on commençait par le Salar, et que c'était un peu comme aller au Machu Picchu puis faire l'Inca Trail après... Donc nous on attendait ce dernier jour avec impatience, découvrir cette merveille et pouvoir faire nos photos à la con. Vous savez celles que tout les gens font dans le Salar..?!

    Donc on part de nuit, et on roule tout droit, dans la nuit noire... Le soleil se lève petit à petit, nous offrant le peu de lumière nécessaire pour imaginer l'étendue de ce désert. C'est fou, c'est tout plat, tout blanc, et on a l'impression que ça ne finit jamais, ça s'étend à perte de vue. Enfin presque tout blanc, une récente tempête de pluie lui a donné une légère couleur marron, mais y'a que les locaux pour ne pas le trouver blanc. On s'arrête au milieu de rien, on s'assoit là, et on attend que le soleil passe la ligne d'horizon et si possible qu'il nous réchauffe un peu, parce qu'il fait pas chaud du tout :) Inutile de vous dire que le spectacle est grandiose, qu'on en prend plein les yeux, tellement que c'est difficile à décrire sur un blog. Les photos parleront d'elles-mêmes. Une fois le soleil levé, on file vers la Isla de Pescado, une petite colline qui sort de nul part, située en plein milieu du Salar, avec des cactus dessus. C'est assez fou quand vous êtes au sommet, et qu'autour, vous ne voyez qu'un océan de sel blanc. Le soleil monte dans le ciel et nous réchauffe petit à petit, alors on se posera pour le PDJ avant de repartir loin de tout, poser la voiture et laisser parler notre imagination pour les "fotos locos" :) On y passera bien deux bonnes heures, à trouver des idées, se positionner à la perfection, puis prendre la photo au moment parfait, pour que l'illusion paraisse réelle. Et puis c'est fini, une petite heure de voiture, une petite pause lunch et nous voilà arrivés à la ville d'Uyuni. On découvre cette ville morte, glauque à souhait, et on imagine les pauvres touristes qui sont restés bloqués là 4 ou 5 jours à cause des grèves... Heureusement pour eux qu'il y avait le mondial!

    Tout le monde se quitte, c'est la fin. On aura passé 4 jours inoubliables à bien se marrer tous les 5 ensemble, mais surtout à en prendre plein les mirettes, je pense que les photos parleront d'elles-mêmes. Les trois autres prennent un bus pour Potosi, et nous on va dans une agence qui propose de nous amener à Atacama au Chili. Sauf qu'il est 14:30, et que les gens font la sieste. Toutes les agences sont fermées. Toutes! Alors on attend, puis finalement une grosse femme antipathique débarque, nous vend ses tickets et nous dit que le départ est prévu à 16h, le temps pour nous d'aller voir la première mi-temps d'Espagne - Chili. Nous, bien sages, on retourne à l'agence 10min avant le départ, ponctualité oblige. Mais on est en Bolivie, et à 16:10 voyant que nous étions les seuls cons avec un hollandais à attendre la voiture, je demande à la femme où sont les autres touristes, elle me dit qu'ils regardent le match, et qu'on partira après. Bon ben on retourne regarder le match alors!

    Après l'élimination de l'Espagne, on se retrouve dans un 4x4 similaire à celui dans lequel on a passé 4j, avec un hollandais et un mec de l'île Maurice, qui vit en Australie, et qui donc subit le froid plus que chacun d'entre nous! Le hollandais a le même background que nous, parti de Colombie et arrivé jusque là, le mauricien quant à lui a fait 1 mois et demi de plongée en Amérique centrale dans les meilleurs spots de plongée du monde, du coup on a pas mal de truc à partager et à se raconter. Seule fausse note, le chauffeur ce coup-ci est une vrai tête de c... Vous voulez des preuves?! Déjà il écoute la même musique en boucle et super fort, quand on lui demande de mettre le chauffage parce qu'on se gèle il le met 2min et ensuite il le coupe genre personne ne l'a vu, et quand on arrive pour dîner et que le menu est spaghetti sauce tomate, alors qu'on avait demandé à l'agence avant de partir et qu'on nous avait dit poulet riz, il nous dit "ah dommage mais je ne peux rien faire". Si on était seul au milieu de rien j'aurai pu comprendre que ce soit compliqué de cuisiner autre chose, mais là on est chez une famille qui bouffe de la viande grillée et du riz! Alors on s'énerve, et quand on lui dit que c'est lui qui va devoir nous rembourser, soudain il trouve une solution... Bref, une vrai tête de c.. Mais Caro aura à manger, c'est l'essentiel.

    Le lendemain départ à 5h du mat, il a bien évidemment fallu qu'on aille réveiller nous même le chauffeur, parce que Monsieur dormait. Puis c'est parti jusqu'à la Laguna Verde, oui oui celle où on était deux jours plus tôt, puis passage de la frontière, autre bus et nous voilà arrivés à San Pedro de Atacama. On quitte nos compères, et on fait confiance à un mec barbu sur un vélo qui nous amène dans son auberge, et bonne pioche l'auberge est top et pas cher... On passera même par eux pour s'organiser un tour à cheval le lendemain, parce qu'à la différence des agences, ils prennent pas de com, nous mettant en lien direct avec le guide équestre. On se trouvera deux petits restos très sympa et peu cher, un pour le midi, un pour le soir et on visitera ce petit village super agréable, que les chiliens rendent encore plus chaleureux par leur sens du contact humain. On sent que la Bolivie est loin derrière nous, ici les gens sont souriants, sympas et plein d'humour, pour le peu de blagues qu'on peut comprendre en espagnol :)

    Le lendemain donc, on part à cheval vers le site de Los Tuneles, point d'entrée vers le Canyon au nord de la ville. C'est une grande première pour moi, et mes fesses et mon dos s'en souviennent encore :) L'aller se passe bien, trop bien même à me dire que c'est pas si compliqué ou désagréable que ça, mais lors du retour, le cheval n'en fait plus qu'à sa tête, oubliez le pas confortable et tranquilo, c'est au trot inconfortable comme si vous étiez assis, rebondissant sans cesse contre un mur de béton. Quelle sensation délicieuse :) Le cheval de Caro était encore pire que le mien, affamé, impossible de l'empêcher d'aller au pied des arbres pour grignoter, offrant à Caro le droit de passer au milieu des branches, lui valant quelques griffures et une belle bosse sur la tête... Bref une expérience à moitié cool, à moitié compliquée ;)

    Au programme de l'aprem, la visite de la Valle de la Muerte et de la Valle de la Luna, deux sites emblématiques ici, à ne manquer sous aucun prétexte! Non aucun! Même pas le deuxième match de l'équipe de France! Tant pis, après tout c'est contre la Suisse, y'a 90% de chance que ce soit un match de merde.

    Nous voilà partis avec un guide super sympa, 3 anglaises discrètes et assez bourgeoises, et 6 colombiens bruyants, des colombiens quoi. Le tour se passe super bien, on attaque par la Valle de la Muerte, dont le nom vient d'une histoire longue à vous raconter :) C'est juste magnifique. L'autre nom de cette vallée est la vallée de Mars, plus explicite comme nom, ça vous donne une idée du paysage!

    Puis direction la Valle de la Luna, et je vous ai dit que notre guide était top, au dernier point de réseau téléphonique, il check le score de la France, c'est la 58eme minute, on mène 3-0, je suis soulagé :)
    La vallée de la Lune tient son nom de la similarité des paysages avec celui que l'on peut voir sur la Lune... Vous l'auriez pas deviné celle-là hein?! :) Tellement ressemblant qu'une théorie assez répandu irait dans le sens que les Américains en 1969 n'ont pas atterri sur la Lune, mais ici, qu'ils ont pris quelques photos et qu'ils sont rentrés au bercail. Intéressant... Bref le paysage est donc lunaire, et le coucher du soleil est magnifique. En soit rien de spécial, mais la couleur rouge du soleil se reflète sur la Cordillère des Andes, juste en face, offrant un dégradé de couleur ahurissant. La montagne rouge au fond, le canyon un peu plus foncé, la vallée de la Lune presque blanchâtre et le sable noir sur lequel on marche. Et je précise que nos photos sont pas forcément réussies, soit elles étaient sombres, soit la lumière était trop forte et nous rendait des couleurs pas vraiment proches de la réalité, alors les vieux ronchons c'est pas Photoshop, mais vous pouvez critiquer ces photos-là, elle ne reflète pas vraiment la réalité des couleurs :)

    Puis on retourne au village, le chauffeur me montre le score final, 5-2! Quoi! J'ai raté deux matchs de l'équipe de France sur les 10 dernières années, passant des soirées à bailler devant ma télé tellement je m'ennuyais, et là j'en rate deux et ils plantent 8 buts! Caro me regardera avec compassion, me fit une petite tape sur l'épaule et me dit: "va peut être falloir arrêter de regarder les matchs tout simplement"! En gros je porte la poisse quoi... Et le pire c'est que ça s'est vérifié, j'ai osé regarder le match contre l'Équateur: 0-0 score final... Oui je sais je suis pas censé en parler dans cet article là mais faut bien que ça serve à quelque chose d'avoir du retard dans l'écriture des articles...

    Bref revenons-en au Chili, au moment où la France enfile des buts comme des perles... On est de retour au village, on dinera dans le même resto que la veille, puis on ira se coucher, demain un long bus nous attend, prochaine étape l'Argentine :)

    Tom, pour los Gringos

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  • Arrivés la veille à La Paz, nous passons la matinée à organiser notre séjour en Bolivie et planifier notre arrivée au Brésil. Pour l'almuerzo, nous nous dirigeons vers le Mercado Lanza. Je me laisse tenter par les nombreux stands de fruits frais pour une salade de fruit en dessert. Ayant comme toujours bien précisé "sin yogurt, sin muesli, solamente frutas", on me servira une belle barquette de fruits frais... avec boule de glace et blé soufflé. Je refuse poliment en demandant une nouvelle portion de fruits, uniquement de fruits. La madame ne se décourage pas de me refiler sa barquette contaminée et y mettra ses 4 doigts bien propres puis l'pouce pour enlever la boule de glace et trois grains de blé soufflé: "Listo"! Elle me fera même croire que les traces blanches laissées par la boule de glace sont en fait le jus des fruits... Bref, une rencontre locale!

    L'après midi sera sous la signe de la dépense :) Enfin un peu de shopping!! Alors même si les tiendas artisanales locales ne valent pas les rayons de mon très cher Kookai, ça fait du bien! Et puis à ce prix là, j'en achèterai bien une demi douzaine - tout en gardant en tête que ce pull en lama sera bien trop exotique pour porter en France, que ça fera un porte clés de plus à accrocher à mes 18 portes clés déjà existants sur mon énorme trousseau, que le stylo en madame bolivienne écrira sans doute trois mots et n'écrira plus... Mais ce petit moment shopping nous aura permis de faire une rencontre comme on les aime tant: mamie Emma. Sa tienda est la moins accueillante de toute, il y fait noir et humide, et dans chaque petit recoin est empilé une quantité incroyable de tissus, babioles, bonnets, costumes traditionnels... Ici tout est authentique et fait main, pas d'industriel. Elle était entrain de manger dans le fond de sa tienda lorsque nous y sommes rentrés, mais nous a tout de même accueilli avec un grand sourire sincère. Essoufflée à chaque pas, elle nous expliquera l'utilité de diverses babioles, la provenance des costumes... Assis pour la négociation du prix de nos emplettes, elle nous fera découvrir un fruit posé là, derrière tout son petit foutoir, le cherimoya - fruit exotique à chair blanche, très doux. Nous repartons un bon moment plus tard, après avoir écris dans son livre "d'amis", sans oublier de noter notre adresse mail. Adresse mail? Pour une mamie Emma? Mais à quoi ça va bien pouvoir lui servir! Et bien nous lui avons posé la question. Bien sur, pas de fichier client, de carte de fidélité ou autre, juste un moyen de contacter ses amis, quand elle aura le temps de voyager, pour la recevoir! Oui oui! Mamie Emma ne perd pas le nord :)

    Nous réalisons en fin de journée que Antonio, notre pote de la laguna 69 à Huaraz au Pérou, est également sur La Paz ce soir. Du coup nous le retrouvons pour dîner avant de rejoindre nos potes rencontrés sur Isla del Sol pour fêter leur anniversaire. Enfin c'était le plan. Finalement, à parler ballon et vernis (Antonio avait retrouvé une copine Marseillaise Marine), le temps passa beaucoup plus vite que prévu. Du coup, nous finirons par passer une très bonne soirée tous les 4, sans réussir à joindre les autres.
    Lendemain, direction le parc national Sajama, petit coin tranquille au pied du volcan le plus haut du pays. On traine un peu avant de se diriger vers le terminal de bus. De toute façon il n'y a pas de bus direct, et on nous a dit que les bus partaient toutes les heures vers notre premier stop la ville de Patacamaya. Ce qu'on avait oublié de nous préciser c'est qu'ils partaient jusqu'à 11h seulement! Mais le cosmos était encore une fois avec nous et on arrivera 10min avant le départ du dernière bus, sans le faire exprès. On s'assoit donc à bord de ce bus local en direction de Patacamaya, la ville la plus proche de Sajama. De là, nous devrons changer de bus afin de nous rendre dans notre petit village. Les 3h de route sont longues... Assis et entassés dans le fond du bus, on a connu des trajets plus confortables!! Et puis 3h plus tard on nous jette sur le bord de la route, à l'entrée de la ville. Génial! Aucune indication bien sur et ce bord de route n'était pas franchement accueillant. On se demande comment on va bien pouvoir faire pour rejoindre notre petit bled, situé à encore 4h de route de là où on se trouve. Et là, comme tombé du ciel, une française nous aborde et nous demande si nous aussi on cherche à rejoindre Sajama. Banco! On n'est pas seul, c'est déjà rassurant. On apprend que le seul bus de la journée en direction de Sajama part à 13h. Il est 14h30. Génial! On négocie du coup avec un bolivien qui veut bien faire notre chauffeur, on charge les sacs dans la voiture et on est parti. Enfin, il reste juste un petit détail à régler: il faut que nous retirions de l'argent puisqu'il n'y a pas de banque dans le petit village de Sajama. À ce moment là, on ne le sait pas encore mais c'est le début des galères! Le seul distributeur de la ville n'accepte pas les VISA, et il n'y a aucune banque pour retirer au guichet. Banque la plus proche: La Paz. Great! La ville était pourtant indiquée en gros point sur la carte du Lonely, jamais nous n'aurions pensé ne pas pouvoir retirer! Bref, fin du voyage tout le monde descend.
    Résultat, le couple français avec qui nous étions censés partagé le "taxi" a sans doute raté le dernier combi qui pouvait les déposer quelques kms avant l'entrée du village, et nous, nous nous retrouvons avec trois pièces en poche, à devoir retourner sur La Paz. Heureusement les trois pièces nous permettaient de prendre un combi. On prend les mêmes et on recommence donc, assis sur la banquette arrière d'un combi blindé, pendant 2h, sur les routes en travaux vers la capitale. 2h oui, le combi n'a pas joué à Fast and Furious, mais nous ne partagerions pas la même idée de la destination La Paz. C'est à dire que nous sommes encore un peu naïfs par moment et nous avions interprété centre ville La Paz. On nous jettera donc cette fois-ci à El Alto, quartier local excentré de la ville, sorte de gare routière alternative bordélique. Bon OK et maintenant qu'est ce qu'on fait? Il est 16h, on a perdu la journée. Au vue des échos entendus sur une grève qui immobilise petit à petit les différentes villes du pays, nous décidons de la jouer safe et de repartir pour Sucre, plutôt que de tenter le diable et de se retrouver coincés dans un bled sans banque, au beau milieu de nul part.
    19h30: après avoir assisté à l'incroyable spectacle de l'arrivée des bus dans ce croisement faisant office de gare routière - les agents des compagnies de bus crient les différentes destinations en partance, les bus s'entassent au milieu de la route pour charger les passagers, klaxonnent pour passer tandis que le bus de devant est tranquillement arrêté en plein milieu de la route... bref, un joyeux bordel! Donc 19h30 nous embarquons direction Sucre et je tente tant bien que mal de remballer ma frustration des quelques jours paisibles que nous aurions pu passer à Sajama...

    L'arrivée à Sucre se fait au son des pétards puisque nous arrivons en ville en plein milieu d'une manifestation! Nous choisissons un petit hôtel tranquille à quelques rues de la place principale, et passons les 2 jours suivants à profiter de la ville et se faire des bonnes bouffes adaptées à ma diet dans la cuisine de l'hostel :) Malheureusement, malgré tout l'amour mît dans l'élaboration de nos burgers de quinoa, frites de manioc ou pâtes sans gluten, mon bidou se mettra lui aussi en grève... Quel dommage, c'était pourtant si bon!!
    Notre passage à Sucre se résumera donc à un peu de repos, un peu de matage de foot, une bonne lessive, quelques tours au marché, et une belle ballade pour découvrir la ville. La ville est magnifique, c'était en fait l'ancienne capitale du pays avant que toute l'administration ne soit déplacée à La Paz. On s'y sent bien.
    Entre temps, les manifestants avaient bloqués toutes les routes (on n'a jamais trop compris qui faisaient grève, ni pourquoi) pour rentrer ou sortir de la ville. On était bloqués et le pire étaient que la ville de Uyuni, d'où partent les excursions dans le Salar et le Sud Lipez était également bloquée depuis 7 jours! Dans un soucis de timing, on l'a donc joué safe et on a réservé un billet d'avion pour Tarija, aéroport le plus proche de Tupiza (seulement une nuit de bus sur piste!), ville alternative pour les séjours dans le salar. Parce que pas question de passer à côté!!
    Le 14 juin, nous décollons donc vers Tarija. Arrivés en fin de matinée, nous choisissons vite une agence pour ne pas perdre notre temps et se faire la route des vins dans l'après midi. En effet, nous ne savions pas mais la région de Tarija est LA région viticole du pays. Les paysages alentours sont magnifiques et nous découvrons d'incroyables petites bodegas dans la Vallée de la Conception. Nous dégustons de nombreux vins locaux, gorgés de soleil, un peu trop sucrés au goût de Tom. En tout cas, gros gros coup de cœur pour cette région que nous pensions sans intérêt!
    Après avoir regardé Angleterre/Italie dans un bar, direction Tupiza à bord du bus local dont nous avions beaucoup entendu parlé... Oui la piste qui relie les deux villes est connue pour ses sensations fortes!!
    La nuit ne sera pas si pire, malgré mon bidou qui a encore un peu de mal à se remettre de la bouffe d'ici... Arrivés à 3h30, nous rejoignons l'hôtel d'Antonio et Marine avec qui nous avons réussi à organiser notre trip dans le désert ensemble :)
    Deux petites heures de sommeil et à l'aventuuuuuure!!!

    Caro, pour los Gringos

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  • L'épisode Bolivie commence donc à pied, en traversant la frontière. Un tampon de sortie, une petite fiche à compléter, un tampon d'entrée et c'est parti. Bienvenido en Bolivia :) Nous montons dans un combi à la frontière direction Copacabana, petite ville bolivienne réputée pour son ambiance nocturne, au bord du lac Titicaca. Les abords du lac sont magnifiques. L'ambiance en ville est décontract' mais les prix sont beaucoup plus chers qu'ailleurs dans le reste du pays. 25Bs pour un sandwich au jambon ça fait mal! Bon mais de toute façon on avait pas prévu traîner là, donc c'est parfait. On embarque en début d'après midi dans un bateau direction Isla del Sol. On se la pète et on monte sur le toit du bateau pour le trajet. On se dore la couenne au soleil en attendant le départ. Mais à 3800m d'altitude, dès que le bateau démarre et que le petit vent frais nous chatouille le visage, on fait tout de suite moins les malins. Le fin du trajet se fera à l'intérieur de la cabine du coup!

    L'Isla del Sol est divisée en deux: le nord Cha'llapampa et le sud Yamuni. Aucune indication sur le Lonely, et pas de backpackers rencontrés récemment qui auraient pu nous donner deux trois conseils. Du coup, on fait confiance aux locaux. "El norte es mejor Señora". Très bien, Nord ce sera. Et en arrivant Waouh!! Quel paysage incroyable! La ville, enfin le village pardon, se situe sur les rives du lac et les alentours sont magiques. D'innombrables champs cultivés en terrasses se dessinent sur les versants de l'ile, se jetant dans le lac quelques centaines de mètres plus bas et de hauts sommets enneigés de la Cordillère Real font leur apparition au loin, sur l'autre rive. Les quelques tiendas et resto qui longent le "port" sont l'unique animation du village. Ici, la majorité des touristes sont latinos bohèmes et semblent ne jamais vouloir partir de l'île. C'est calme, c'est un régal!
    Sur la plage, nous rencontrons une Chilienne qui nous indique l'auberge dans laquelle elle séjourne. Nous la suivons et trouvons refuge dans une petite chambre rustique, face à la plage - le rêve!
    La fin d'après midi sera au rythme de l'île. Nous essayons de nous reposer et de redonner vie à nos bidous fatigués de la gastronomie locale. "Pollo a la plancha con arroz blanco", "mate de manzanilla" (camomille) et à demain!

    Encore un peu faibles en nous levant, nous optons pour l'option raisonnable et reportons la rando prévue au lendemain. Aujourd'hui ce sera visite des ruines situées à l'extrême nord de l'île.
    Le petit chemin qui y conduit longe les terrasses et offre un panorama incroyable. La ballade est splendide. Nous essayons d'imaginer le style de vie des paysans du village lorsque nous les croisons... Ils sont beaux à regarder travailler en tout cas!! Le site des ruines est lui aussi magique et on s'y sentira tellement bien que nous prendrons nos aises dans l'ancienne cuisine de Rodrigo (pourquoi pas hein? comment vous pouvez savoir vous qu'il ne s'appelait pas Rodrigo celui qui vivait là?!) pour une petite sieste au soleil. Le pied! Puis retour au village pour déjeuner un pollo a la plancha/arroz blanco (pour être honnête il n'y avait pas grand choix sur la carte des restos/bouibouis du village de toute façon!). Nous profitons de la sérénité des lieux et passons la fin d'après midi sur la plage à bouquiner (et trier les photos pour nos futurs articles!). Nous remontons sur la colline pour le coucher du soleil, avec notre petite bouteille de rouge achetée à Cusco (que l'on avait pas pu boire avant, faute de n'avoir trouvé de tire bouchon!). Bon on se délectera du spectacle grandiose du coucher de soleil sur le lac, quant à la bouteille de pinard, elle aurait pu rester fermée...! Puis nous retrouvons nos potes français rencontrés un peu plus tôt dans la journée et dînons avec eux pour notre dernière soirée sur l'île.

    Le lendemain, après avoir passé un bon petit moment à refaire nos sacs (nous devions rentrer le petit dans le grand...), nous prenons la route vers le Sud. La ballade dura un peu plus de trois heures sur un petit chemin qui longe les hauteurs de l'île. La vue est superbe. On se félicite d'avoir posé nos valises au Nord en arrivant à Yamuni, le petit village du Sud, transformé en destination touristique, presque de masse. Forcément l'horaire du bateau retour vers Copacabana confirmée 4 ou 5 fois par les locaux dans le Nord ne sera pas la bonne, et nous passerons donc 3 petites heures sur une terrasse de resto surplombant le lac... Ouais, il y a franchement pire!
    Retour à Copacabana en fin d'après midi donc, d'où nous prendrons un bus direction La Paz. Trajet local avec traversée d'un lac épique! Oui pour éviter de repasser par le Pérou, la route la plus directe passe par un lac proche du Titicaca. Et ici, ce sont des passeurs surprenants (ou plutôt de grandes barques plates en bois) qui permettent aux bus de passer sur l'autre rive tandis que les passagers s'entassent dans de mini bateau coquilles de noix. On laisse donc notre bus, avec nos sacs dedans, et on prie pour que la barque ne coule pas... Parce que quand on voit les barques, la première réaction qu'on a n'est vraiment pas de se dire "cette barque est faite pour faire traverser des bus", mais plutôt "à quoi sert cette barque qui ne flotte même pas à elle toute seule?!".
    Bref, arrivés à La Paz en fin de soirée, nous sautons dans un taxi et rejoignons notre auberge réservée de Copacabana.

    Caro pour los Gringos

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  • Bon alors le Pérou :) C'est difficile de refaire une "analyse" comme on a fait pour les deux premiers pays parce qu'on y sera pas resté longtemps. On a passé plus de temps que prévu en Équateur, alors on a décidé d'écourter le Pérou, parce que la Bolivie nous botte vachement plus!

    Le nord étant beaucoup moins touristique que le sud, on s'y sera un peu plus attardé entre Cajamarca et Huaraz et on a bien fait! Moi (Tom) j'ai vraiment ressenti cette atmosphère Amérique Latine. A la différence de la Colombie ou de l'Équateur, où les indigènes vivent uniquement dans certaines régions du pays, au Pérou les gens sont tous habillés de manière traditionnelle, ce n'est pas juste une partie de la population, c'est tout le monde. Et puis y'a tous ces petits villages, ces paysages de campagnes pauvres, arides et en même temps de couleurs or, orange, rouge et vert, avec les paysans qui travaillent la terre à la main... Bref l'idée de ce que moi j'avais de l'Amérique Latine, des Andes...

    Donc voilà on gardera un bon souvenir du Pérou, malgré la fatigue et les petits soucis de santé! On sent quand même que le tourisme est bien plus présent ici, et que du coup tu te fais arnaquer (exemple de notre dernier bus péruvien), parce que pour beaucoup tu n'es qu'un touriste de plus, et ils misent plus sur la renommée des sites que sur la satisfaction clientèle en général, pour faire perpétuer le tourisme :)

    Pas de grande analyse donc, juste un petit brief d'impressions, et un best of photo quand même, pour le plaisir des yeux :)

    Tom & Caro, pour los Gringos

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