• On est donc arrivé jusqu'à Campinas en taxi avec Ali. En montant dans la voiture, une petite question quand même: est ce normal que le chauffeur regarde la télé en roulant? "Oui ici tout le monde le fait" OK. Bon le pays est peut être nettement plus civilisé que le reste des pays traversés, la télé en roulant on nous l'avait encore jamais fait!! Mais nous arrivons sains et saufs dans la mégalopole de Campinas. On file au supermarché à côté de chez elle pour faire quelques courses pour le dîner et nous rentrons manger. Sa maison est cool, un salon, une cuisine et un jardin improbable d'herbes hautes en pagaille entouré d'un mur et d'un petit portillon pour y rentrer et 3 chambres et salles de bain. Ali vit avec avec Pedro, un brésilien gay adorable qui porte une veste en cuir rouge et Déborah, une brésilienne un peu spéciale qui pour dîner boit un verre de lait accompagné d'une fourchette de crème de fromage, mais on ne la croisera pas beaucoup durant notre séjour.

    La grasse mat du lendemain matin sera la première vraie grasse mat de tout notre voyage :) Quel bonheur! On ptit déjeune rapide et nous partons faire quelques courses pour le déjeuner puisque Ali rentre manger avec nous. Nous la savions habituée au repas tranche de pain de mie/requejao (sorte de vache qui rit liquide et tartinable) donc elle nous avait un peu mit au défi de cuisiner pour elle durant tout notre séjour. Challenge accepted :) Le reste de la journée sera reposante pour nous, un peu moins pour Ali qui a beaucoup beaucoup de boulot en ce moment - on compatit, ça devrait nous arriver dans pas trop longtemps aussi si tout se passe bien en rentrant! Pour dîner, direction un petit bar local qui sert les meilleures  soupes de manioc de tout Campinas selon Ali (qui ne les a jamais goûté ailleurs qu'ici!!). Mais il semblerait que notre petit trio ne soit pas encore connecté au cosmos, puisqu'en arrivant dans le bar en question: plus de soupe! Dégoûtés de ne pas pouvoir goûter à cette spécialité locale dont Ali nous parlait depuis 3 jours, nous partagerons une assiette de filet mignon (émincé de bœuf - très raffiné pour les locaux!) et une assiette de frites/polenta/manioc avec Pedro et son copain Mauro qui est venu passer le weekend à Campinas. Alors petite précision: aucun des colocs d'Ali ne parle ni anglais ni espagnol et encore moins français. Donc la communication pouvait être difficile par moment. Mais chacun y mettait un peu du sien et entre les bases d'espagnol de Mauro et les traductions d'Ali on arrivait pas trop mal à s'en sortir au final.

    La soirée se continua au Ruda Bar, qui organisait une soirée forro. Le forro? Un style musical traditionnel d'une région du Nord du Brésil qui se danse à deux. L'ambiance était géniale! Jamais on trouverait ce style de soirée en France. Ni trop guindé, ni trop décontract, les gens viennent ici seuls, entre potes ou en couple pour danser. Les hommes invitent les femmes et changent de partenaire au rythme des chansons. Tout le monde (sauf nous, seuls expat de la soirée) sait danser et le niveau est parfois impressionnant. C'est un vrai spectacle de les regarder danser. J'apprends le pas de base aux bras de Mauro, danseur confirmé qui ne peut pas danser avec son cher et tendre (mentalité assez homophobe répandue dans tout le pays) et essaie par la suite de le reproduire aux bras de Tom... Hum c'est vraiment pas simple le forro! Mais les caipis nous aiderons à nous laisser un peu aller :)

    Vers 4h, retour à la maison après le passage obligé à la boulangerie 24h du coin et le lendemain commencera vers 14h.

    Levés en début d'après midi, nous marchons jusqu'au marché du quartier pour déguster la fameuse "carne seca" accompagnée de manioc. Mais faute de ne pas être arrivés à temps, nous ne goûterons encore pas cette fois-ci la spécialité locale! Tant pis pour nous. L'après midi sera placée sous le signe du foot, pour la petite finale. Encore une grosse déception pour les brésilien. Alors rien de mieux qu'une bonne bouffe pour se remettre de toutes ces émotions. On voulait faire goûter à Pedro et Mauro une spécialité française. Alors un peu flemmards de se lancer dans un coq au vin ou un bœuf bourguignon, nous nous sommes dit que l'option galettes bretonnes était une idée sympa et conviviale. Sauf que où trouver de la farine de sarrasin à Campinas? Et bien la réponse était finalement bien simple puisque nous avons découvert l'existence d'une petite boutique spécialisée dans le sans gluten et sans lactose, juste à côté du supermarché situé à 300m de chez eux. Parfait! Nous commencerons même la soirée au foie gras, reçu par Ali pour son anniversaire par ses potes d'école. Et ensuite tout s'enchaîne: la poulet curry confiture d'oignons, la bœuf haché poivrons, la complète... Un vrai festin. Que ça fait du bien! La soirée se terminera sur des discussions endiablées entre Ali et Tom, perso j'ai préféré abandonner!!

    Lendemain matin réveil matinal pour aller jouer au volley, ou les regarder jouer au volley devrais-je dire?! J'explique. Ali, volleyeuse confirmée qui sauva notre réputation UNSS de l'époque (5 nulles qui jouent au volley et Ali notre sauveuse) joue régulièrement avec ses colocs et nous avait convié à son RDV hebdomadaire avec ses potes de volley. Avec uniquement de vagues souvenirs de mon niveau réel, je me suis motivée à me lever et jouer avec eux. Mais en arrivant dans le gymnase, j'ai vite compris que je passerai les 2 prochaines heures à les regarder jouer. En effet, j'aurais bien fait tâche. Donc bref, ils jouent. Et ils jouent bien je dois dire donc c'était cool de les regarder. Tom aura des courbatures pendant les 6 jours qui suivent, mais il s'est bien régalé.

    En rentrant, nous décidons d'organiser un petit brunch à la maison pour terminer les crêpes d'hier. On repasse donc au supermarché pour acheter deux trois bricoles terminées la veille et à la petit boutique sans gluten pour refaire un peu de pâte. On se refait un festin, bien mérités pour les sportifs (un peu moins pour moi, mais je me suis levée quand même non?!). À peine sortis de table, nous passons au salon pour regarder la finale Allemagne-Argentine. Le match sera bien décevant et mes pronostics ne me permettrons pas de reprendre ma première place dans le classement... Je termine tout de même deuxième, devant les Bonetto, na ;)

    La fin de soirée sera calme. Tout comme les deux jours qui suivirent. Repos, courses pour préparer le repas à Ali qui rentre manger le midi, derniers achats avant le retour en France, visite de Camboui (seul quartier sympa de Campinas selon Ali!)... On passera notre dernière soirée au Brésil dans une Cachacaria (la cachaca est un alcool local à base de sucre de canne). Caipis et shoots de cachaca avec Ali et Pedro pour terminer le séjour en beauté. Fin de soirée en discussions endiablées. Et oui, ils n'avaient pas forcément conclu la dernière fois et Ali aime conclure :)

    Mercredi 16 - départ de Campinas après un petit passage au supermarché pour acheter de quoi déjeuner (non, on aimait pas vraiment prévoir à l'avance!). Et nous voilà partis prendre le bus direction l'aéroport. La compagnie de taxi à voulu remercier Ali de sa fidélité et nous a offert la course - la claaaasse, merci Ali! 

    Le vol sera au final plus rapide que la plupart de nos trajets en bus effectués ces derniers mois. Le temps d'un film, d'une petite sieste et nous voilà à Amsterdam. Plus que 8h à attendre et nous serons chez nous, entourés de salades qui dansent la farandole. Alors à très vite, vos Gringos arriiiiiiiiiivent! xxx

    Caro, pour Los Gringos 

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  • L'arrivée à Sao Paulo est matinale, pour changer! En descendant du bus, my god ce qu'il fait froid ici. Ça nous change bien de Rio... Vers 7h30, nous rejoignons notre hostel situé à quelques arrêts de métro de la gare routière. En arrivant, pas de grande surprise, il nous faut attendre 14h, l'heure du check in, pour pouvoir profiter de nos lits réservés la veille. Alors nous reprenons un peu d'énergie avec un bon petit dej, nous traînons dans les lieux communs de l'auberge et au final nous réussissons même à négocier nos lits avant l'heure du check in :) Nous nous laissons aller à une petite sieste récupératrice de notre courte nuit en bus histoire d'être au top de la forme pour supporter le Brésil qui joue contre l'Allemagne quelques heures plus tard. 

    Sur les conseils d'Ali nous prenons le métro direction Vila Madalena, quartier jeune et dynamique remplis de bars/resto. L'ambiance monte à la sortie du métro, même si ce n'est pas comparable à la folie vécue à Rio quelques jours plus tôt. Les vendeurs de rues sont venus nombreux pour monter leurs stands de maillots, drapeaux, vuvuzelas et bars de fortune sur les trottoirs. Nous suivons la foule en pensant que ça nous mènerait bien dans un endroit sympa pour regarder le match. Mais la foule se disperse petit à petit et nous nous retrouvons un peu au milieu de nul part, dans ce quartier où les bars resto sont finalement bien cachés!! Nous rencontrons finalement deux jeunes brésiliens sympas qui nous proposent de les suivre dans le pub où ils vont mater le match. Cool :) Finalement nous ne les suivrons pas jusqu'au pub trop cher pour notre petit budget de fin de voyage et nous aurons marché au final une petite heure avant de trouver un endroit où se poser puisque tous les bars du quartier sont assez hype, et toutes les tables sont déjà réservées! Mais nous trouvons refuge dans un petit bar local où trois musiciens mettent l'ambiance sur des airs de samba enflammés. Parfait! L'ambiance est chaude jusqu'à la 11ieme minute du match où les brésiliens se prennent un premier but. Puis tout s'enchaîne assez rapidement et à la 29eme minute, l'ambiance est déjà bien différente de celle du début du match. L'Allemagne mène à ce moment là 5-0. Ali qui devait nous rejoindre dans la soirée nous rejoint pendant la mi-temps. En voilà une bonne nouvelle :) On lui raconte rapidement la première partie du match qu'elle n'a pas pu regarder, on recommande à boire et on croise les doigts pour la deuxième mi-temps. Mais rien n'y fait. Verdict 45' plus tard: 7-1. Quelle tristesse... 

    Nous décidons du coup de laisser passer un peu de temps avant de sortir dans la rue et la cohue d'autant que le concert recommence et que les gens se mettent à danser. Une tournée de caipis plus tard, le ventre vide, nous partons à la recherche d'un resto pour manger un bout. Mais les rues sont bloquées, il y a des milliers de gens dans la rue et c'est le bordel! Alors on se dirige vers la première option du petit resto sushi du coin de la rue. Ali qui parle portugais et qui s'exprime pour nous, les pots de sauce soja sans gluten posés sur la table, bref les secrets d'une soirée finalement bien réussie :)

     

    Le lendemain est férié dans toute la région de Sao Paulo. Nous nous rejoignons en milieu de matinée et partons dans le centre visiter la ville. Mais je le répète, c'est un jour férié. Donc forcément tout est fermé et les rues sont désertes. L'aperçu que nous aurons de la ville n'est donc pas franchement la réalité puisque Sao Paulo est la 6eme ville la plus peuplée du monde. Oui, oui!! Mais aujourd'hui les brésiliens sont pas trop à la fête. Donc il fait froid, gris et la ville est morte. Bon ça sera pas le coup de cœur de notre voyage. Ali avait noté quelques adresses où elle voulait nous emmener. Toutes fermées! Tant pis, du coup on se dirige vers le Mercado municipal, dont m'avait parlé la fille de l'office de tourisme du terminal des bus. Comme tout le reste, le marché est à moitié fermé. Bon ça valait pas franchement le détour mais maintenant qu'on y est, autant en profiter et déjeuner ici. On s'assoit dans le seul bouiboui ouvert du marché. Le ventre rempli de riz, poulet et flageolets (pourquoi changer?!) nous ressortons une bonne heure plus tard et nous dirigeons vers le quartier japonais, sympa d'après Ali. Et là, un coin de rue plus loin qu'est ce qu'on aperçoit? Le Mercado municipal!! Ok, là on comprend. Ça valait effectivement le détour et on se trouve méga nul de s'être trompé et d'avoir mangé dans le marché d'à côté presque insalubre alors qu'ici tout semble propre et donnerait presque envie de s'asseoir re-manger juste pour le plaisir! Alors à défaut d'avoir mangé là, on s'arrêtera devant un stand de fruits de toutes les couleurs et on se fera une belle barquette dessert après avoir goûté les fruits un à un grâce à la gentillesse du vendeur :)

    Bon du coup maintenant, direction le quartier japonais. Sauf qu'on se perdra (la carte de la ville était vraiment super nulle) et que du coup plus le temps de visiter le quartier si on veut arriver à temps dans un bar sympa pour le match de l'Argentine. Sur les conseils d'Ali, direction Pinheiros, autre petit quartier vivant rempli de bars. Sauf qu'en fait Ali ne connaît pas le quartier! Donc en sortant, Après 15minutes de marche, on se retrouve devant l'arrêt de métro qui précède Pinheiros. Génial, on a presque pas perdu de temps haha!! On continuera de marcher une bonne demi heure pour finalement se retrouver dans le même quartier que la veille pour le match du Brésil! Ali ne connaît vraiment pas la ville :) Et n'ayant pas trouvé d'autre bar ouvert, nous voilà assis dans le même bar que la veille! Cette fois-ci, même en début de match, il n'y avait pas foule de supporters dans la salle, pour ne pas dire personne si ce n'est les deux policiers en service accoudés au comptoir, sirotant leur caipirinhas. Nous regarderons le match jusqu'à la coupure de courant du quartier en deuxième mi-temps. Et après avoir attendu plus de 20 minutes que la télé se rallume en vain, nous décidons de rentrer à l'auberge pour regarder la fin du jeu. Même les deux policiers étaient partis, et quand on leur a demandé après 3/4 caipis chacun si ils allaient travailler, devinez la réponse: "mais on travaille depuis tout à l'heure" :) La fin du match sera aussi nulle que le début, et soulagée du score final (pour mes pronostiques), nous nous lançons dans une partie de billard sans fin dû à notre qualité de jeu ;) 

     

    Le programme du jeudi est calme. Nous attendons Ali qui bosse exceptionnellement à Sao Paulo pour rentrer le soir chez elle à Campinas. Nous nous motivons pour se faire une expo temporaire de deux frères connus qui font du graf´. Ali nous avait donné l'adresse la veille, parfait. On se chauffe pour aller à la galerie à pied. On suit le plan et nous re-re-voilà dans le même quartier, devant le même bar! Tous les chemins mènent à Rome dit le dicton, ben à Sao Paulo tous les chemins mènent à notre petit bar! On arrive finalement à destination 40 min plus tard. Enfin, on pensait que c'était la destination puisque l'expo se déroule à la gallérie mère, situé à 25 minutes de taxi de là! Génial, merci Ali. Bref, on va déjeuner, on achète des cookies chocolats sans allergènes et on fait un tour dans le quartier. La veille on s'était pas mal moqué d'Ali qui nous parlait de Pinheiros comme d'un quartier méga génial rempli de petites boutiques cute et de bars stylés alors que tout était fermé et que ça ne paraissait pas si fou. Mais là, le quartier était effectivement bien vivant et agréable. La pluie nous démotivera de traverser la ville en métro+taxi pour aller voir l'expo, et on finira par rentrer à l'auberge pour attendre Ali. Mais pas question de perdre notre après-midi! Alors on enverra une liste non exhaustive de nos envies culinaires à nos mamans respectives. Vendredi 18 juillet sera placé sous le signe des retrouvailles et de la bonne bouffe :)

    Ali nous rejoint en début de soirée, nous montons dans son taxi (oui madame se ballade en taxi payé par sa boîte) direction Campinas.

     

    Bye bye Sao Paulo, nous t'avons presque apprécié!

     

    Caro, pour Los Gringos.

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  • Ça y est, la dernière frontière a été passée, on attaque le dernier pays... Et quel pays quoi! Le Brésil pendant la coupe du monde de foot. Bref ça fait rêver! Mais y'a toujours le revers de la médaille, avant quand on énumérait la liste des choses qu'on allait faire c'était long, et là on sent la fin arriver, y'a de moins en moins de trucs sur la liste... Il nous reste Rio, Sao Paulo, Campinas et peut être un week-end au bord de la mer, mais rien de sûr... Alors c'est pas le moment de se démotiver, faut profiter! Et on a vite compris qu'on était tombé au bon endroit pour ne pas se démotiver. La ville est repeinte en vert, jaune et bleu, tous les gens sont habillés aux couleurs du pays, ça chante dans les rues, y'a la musique à fond, bref on sent que c'est la fête à chaque coin de rue! Parfait! Moi je suis comme un enfant à Dysneyland :) 

    On est accueilli par Sarah, la meilleure amie de Marion, qui nous présente son copain Joseph, et son coloc Yohan! Le feeling passe très vite, ils nous mettent de suite à l'aise et nous transforment le salon en chambre, c'est parfait, on se sent comme à la maison :) Puis ils partent à leur soirée boulot (oui nous on en est encore loin des soirées boulot), avec Caro on se trouve un petit resto dans le quartier et on se rejoindra tous un peu plus tard à l'appart pour qu'ils nous donnent les tuyaux pour visiter la ville et surtout les lieux pour voir les matchs de demain. 

    Et après une bonne nuit de sommeil, un petit dej dans le coin, nous voilà partis pour The Big Day! On est vendredi 4 juillet, la France défie l'Allemagne et derrière le Brésil affrontera la Colombie :) 

    Du coup direction la plage mythique de Copacabana, où se situe le FIFA Fan Fest. Imaginez la plage, un écran géant, et en moyenne entre 20 et 30 000 personnes qui assistent au match, et pour combattre la chaleur, on se rafraîchit à coup de bière ou de caipirinha... Oui la vie est belle pour vos Gringos! Du coup on a voulu se fondre dans la masse, on s'achète des tee-shirts aux couleurs du Brésil, et patriotisme oblige, un drapeau français peint sur les joues!  On se positionne devant l'écran et c'est parti, les français sont minoritaires mais sont les plus bruyants. Sauf que les marseillaises chantées à l'unisson en début de match se transformeront petit à petit en longs silences entrecoupés de "Allez Putaiiiin" mais en vain. La France quitte le tournoi la tête haute, mais quitte le tournoi quand même. Les allemands font la fête, et une brésilienne black me fera un câlin de consolation, voyant mes larmes faire couler le drapeau français que j'ai sur les joues (c'est une image je vous le rassure mais ça vous donne une idée de l'ambiance générale). Bon le match du Brésil commence dans deux heures, et l'idée de rester là dedans pendant deux heures en plein soleil au milieu de la foule ne nous fait pas rêver alors on décide de sortir, et on reviendra tout à l'heure. Sauf que sortir est un casse-tête. Français et allemands veulent sortir, mais c'est très compliqué de nager à contre courant des milliers de brésiliens qui essaient de rentrer pour être bien placés pour le Match de la Seleçao. Donc ça nous prendra bien 30min, on se trouve un petit café pour manger un morceau, et on sera obligé de partager notre table, les bars sont déjà pleins à craquer de supporter, qui chantent, qui crient... La température monte... 

    En marchant un peu sur la plage on aperçoit un autre écran géant, mais beaucoup moins animé que le premier, alors on (je) décide de retourner au premier, pour apprécier l'ambiance. Mais même 1 heure avant le match, toutes les grilles sont déjà fermées, cordon de sécurité des forces de l'ordre, l'endroit est plein, et plus personne ne rentre. Je n'ose imaginer le bordel à l'intérieur :) Pas grave, direction l'autre écran géant! On se pose sur la plage, caipis en main et on attend le match, et puis surtout d'écouter ces milliers de gens chanter l'hymne brésilien! Ça y est, les joueurs rentrent sur le terrain, ils se mettent en ligne, et... rien. En fait cet écran géant est beaucoup moins populaire parce qu'il n'y a pas le son... Pendant toute la première mi-temps, pas un bruit à part bien sur quand le Brésil a marqué mais sinon, vraiment pas de quoi se faire hérisser les poils... Le bide quoi! Alors à la mi-temps on s'échappe de la foule et on retourne au bar où on a mangé le midi, qui lui est noir de monde, enfin vert et jaune de monde! Les gens chantent, dansent, hurlent et la fête est repartie. La fin de match fut stressante, la Colombie est venue chatouiller le Brésil, et la fête n'en était que de plus belle... Tout le peuple est à fond derrière son équipe, et toute la ville est en fête une fois la victoire acquise. On se rend compte que plein de gens ne sont pas brésiliens tout comme nous, mais on porte tous les couleurs du pays tellement on a envie de partager cette fête. L'ambiance est juste magique, tant que le Brésil gagnera en tout cas! 

    Le métro pour repartir de là est surpeuplé, mais les forces de l'ordre sont partout et régulent vraiment bien les flux de supporters. Ils bloquent l'entrée du métro, ne laissant passer que petits groupes par petits groupes, pour éviter les foules au bord des quais et du coup après certes un peu d'attente, on est dans le métro mais c'est vraiment pas la cohue. 

    On retrouvera nos hôtes un peu plus tard, et pour ne pas perdre le fil de la journée, on passera une soirée tous ensemble à boire des caipis. La nuit fut belle :)

    Le lendemain on se lève, et on se rejoint pour le PDJ et on file tous ensemble sur la plage d'Ipanema. Sarah qui rentre en France deux jours plus tard veut profiter une dernière fois de la plage de Rio, et quand on arrive sur la plage on comprend vite pourquoi. Tout ce que vous pouvez imaginez de la plage de Rio y est: le sable fin, la mer, les mecs qui font de la muscu sur le trottoir devant la plage, les mecs qui jouent au beach volley, les mecs qui jouent au foot, les filles qui jouent au foot et bien sur, les fameuses brésiliennes avec leur maillot disons ajustés... Bref tout est cliché, mais tout est naturel, et cette plage qui n'en finit plus avec les montagnes recouvertes de jungle autour, bref le spectacle est splendide. Malheureusement pour nous on ne pourra rester là toute la journée à se faire dorer la pilule... On a que quelques jours à Rio et y'a des incontournables à voir. Donc après avoir piqué une petite tête, direction le Corcovado, avec stop au préalable par la boutique de tongues brésiliennes havaianas, les tongues de Caro ayant rendu l'âme au Pérou, il lui en fallait une nouvelle paire :) Ensuite pour le Corcovado, on a entendu parler de 3 heures et demi de queue, alors on décide nous de profiter du match de l'Argentine pour déjà supprimer tous les supporters argentins de la file d'attente, et croyez moi y'en a pas mal! Après s'être un peu perdu pour ne pas avoir voulu demander notre chemin mais plutôt de se faire confiance et de le faire à l'instinct, on achète nos billets, y'avait une queue de 2 personnes devant nous... On monte dans un minivan et c'est parti pour grimper tout en haut de la colline. Quand on arrive il y déjà plus de monde, ceux qui sont montés par le petit train, mais nous on leur passe devant, en van. Cool! Y'a vraiment pas tant de monde que ça, sauf bien sur autour de la statue du Christ, tout en haut, là c'est blindé... Impossible de prendre une photo sans avoir quelqu'un d'autre dessus, impossible d'accéder au bord de la petite place pour profiter de la vue, il faut attendre, faire la queue, pousser les gens, bref l'angoisse. Mais quand on arrive finalement au bord, on aperçoit la vue et on reste sans voix. La ville est juste splendide, posée là au bord de l'eau, avec toutes ces petites îles au large et ces montagnes à la végétation débordante qui sortent de nulle part... C'est incroyable. On a demandé une photo à la personne derrière nous, mais le mec n'a pas pu reculer, alors on est en gros plan et on voit pas franchement la vue... Bref une photo ratée quoi :) 

    On redescend avec notre minibus, petit passage par un marché à souvenirs et on rentre. On retrouve Yohan, Sarah et Jospeh qui partent chez une copine à eux pour la soirée et nous on fait un tour dans le quartier, et on se trouve une boutique qui vend des pâtes sans gluten, du coup on se pose tranquilou à l'appart, on mange en amoureux et on a se coucher. Les trois autres sont rentrés bien plus tard, mais on les retrouvera le lendemain matin, autour d'un bon brunch presque à la française. Œufs à la coque, jambon, fromage, fruits, baguette, pain sans gluten et confiture. Il ne nous manquait plus que le saumon fumé en fait :) malheureusement Yohan ne sera pas de la partie, y'a quand même des gens qui bossent dans ce monde, le pauvre :) Et c'est le ventre donc bien plein que Caro et moi partons visiter la favela de Santa Marta. Elle est bien sûr pacifiée (ce qui signifie que le trafic de drogue y est soit disant inexistant et que ce sont donc des quartiers où les touristes peuvent aller) et surtout elle est à distance à pied de chez Sarah. On va enfin découvrir de près les fameuses favelas de Rio, enfin une du moins. 

    Au départ c'est comme un petit quartier au bord d'une grande route, construit sur une zone qui avait du être jugée inconstructible à cause de la pente. Mais tant qu'on est en bas, y'a encore un accès pour les voitures, des petits arbres où des papis vendent des fruits, et tout est coloré c'est même assez joli. On se fera même interviewer par une télé argentine qui fait un reportage sur la coupe du monde vue des favelas, et qui demande aux gens dans la rue de dire un message de soutien à Neymar après sa blessure face à la Colombie. Si vous voulez voir la vidéo, voici le lien: https://www.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.youtube.com%2Fwatch%3Fv%3D-8CpmCkuMJA%26feature%3Dyoutu.be&h=hAQHscjNz&s=1 

    Et puis on monte, on monte et les voitures ne passent plus, les routes se transforment en escalier, de plus en plus abruptes, de plus en plus étroits. Les maisons commencent à donner l'impression d'être entassées les unes sur les autres, c'est humide, sombre et l'odeur est de plus en plus "désagréable". On ne croise pas vraiment beaucoup de monde, et on on doit vous avouer qu'on se sent pas forcément à notre place, mais on continue. Les rares personnes qu'on croise doivent vite comprendre qu'on est des Gringos, car ils nous indiquent tous le chemin pour le sommet de la favela. On se sent pas en insécurité, mais on sent qu'on se fond pas non plus dans le décor. Les maisons sont colorées, y'a des drapeaux du Brésil de partout, les escaliers sont peints aux couleurs du Brésil, mais on aperçoit plus le soleil dans ce "tas" de maisons de fortune, et l'odeur des décharges "aménagées" se fait de plus en plus sentir. Et on continue à monter, et puis on aperçoit le soleil, la vue derrière nous se dessine et on a l'impression de respirer de nouveau. Et d'un coup l'ambiance est complètement différente, l'air est presque pur, la lumière du jour est là, y'a un petit terrain de foot,  y'a des bénévoles qui repeignent les maisons, de la musique et des enfants qui jouent, qui rient et c'est comme si la vie était redevenue possible. C'est une sensation assez particulière. On s'était préparé à pire, mais faut être soit en haut soit en bas, parce que vivre en plein milieu, dans l'ombre, avec ces égouts qui descendent toute la favéla et qui traînent tous les déchets possibles et inimaginables c'est vraiment glauque. Et encore, on ressent pas vraiment la pauvreté extrême, les gens sont habillés correctement, ont des téléphones portables, et ont je pense un minimum d'hygiène. Mais je n'ose imaginer les favélas plus excentrées de la ville qui abrite les populations les plus pauvres, ça doit être un enfer. On profite de la vue et de la vie du sommet du quartier, puis on repart dans l'autre sens. Des petits jouant dans une ruelle seront tout émerveillés en voyant ma barbe, et je les laisserai jouer avec jusqu'à ce que cela ne devienne trop douloureux :) Comme je vous l'ai dit, l'ambiance est bonne! 

    On quitte la favela, et malgré tout on est tombé sous le charme de ce petit quartier. On retrouve nos hôtes et on file avec eux dans le quartier de Urca, quartier résidentiel et assez chic qui forme comme une presqu'île dans la baie de Rio. Autrement dit on change d'ambiance quoi... Sarah et Jospeh on donné rdv à tous leurs potes et contacts de boulot dans un bar histoire de leur dire au revoir. Et là on arrive dans ce bar et c'est juste le paradis. Le bar est tout petit et ne possède ni de salle, ni de terrasse ni rien, c'est juste un comptoir et la terrasse fait en fait 2km de long, c'est le muret au bord de l'eau qui fait office de terrasse. On se trouve une place sur le muret, et on boira quelques bières avec eux, regardant le soleil se coucher sur la baie de Rio, ces immeubles et ces bateaux. Bref le genre de moment où t'as envie que le temps s'arrête :) 

    Une fois la nuit tombée on leur dit au revoir, il est temps de nous séparer après ces quelques jours incroyables passés avec eux, et surtout grâce à eux. Nous on se dirige dans le quartier de Santa Thérèsa, une ancienne favela de la ville si on en croit l'architecture générale mais qui est devenue un quartier bobo super agréable.    Du coup on s'est réservé une auberge là-bas histoire de profiter du quartier. On se trouvera un resto super sympa, tellement sympa qu'on y passera la soirée, à commander des desserts et des caipirinhas jusqu'au moment où on se remémore le fait que on a pas de sous, en tout cas pas beaucoup quoi et qu'on a laissé la carte de crédit sous clés à l'auberge. On calcule rapidement et on arrive à 104Rs d'addition, et devinez combien on avait sur nous... Je vous le donne en mille, 104Rs ahahahahah ! Mais après quelques secondes d'euphorie, on se souvient qu'ici ils chargent 10% de service, donc ça marche plus :( on demande au serveur, il nous dit que le service est optionnel, alors on lui explique gentiment que même si pour le coup il le méritait, ben il aura pas son tips ce soir-là... Oups, désolé :) On retourne se coucher, un peu honteux mais on se dit qu'on y retournera demain. 

    Le lendemain on sera surpris par la qualité du PDJ dans l'auberge, puis on filera au quartier Laranjeiras, petit quartier local mais finalement assez résidentiel et sans intérêt majeur. On retrouvera un accès vers la favela Santa Marta, alors parfait on retraverse la favela genre on connait comme si c'était notre quartier, et on retourne prendre le métro à côté de chez Sarah, qu'on croisera d'ailleurs en bas de chez elle avec ses valises en partance pour la France. 

    Pour nous direction la plage d'Ipanema, histoire de profiter une dernière fois de ce paysage magnifique et d'admirer le coucher du soleil. On retourne dîner à côté de l'auberge. Le resto de la veille sera fermé alors on en trouvera un autre, tant pis pour eux. On rentre à l'auberge, et on doit encore attendre deux heures avant de partir au terminal de bus, prendre notre bus pour Sao Paulo, où on retrouvera Ali. Puis vers 23h on quitte l'hôtel, et on part chercher notre bus, qu'on aura un peu de mal à trouver mais on arrivera au terminal à temps pour prendre le bus de 00h30, c'est réparti pour 6 heures de bus direction Sao Paulo, triste de quitter cette ville incroyable. 

    Tom pour Los Gringos

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  • Après donc nos 21 heures de bus, nous voilà arrivés à Puerto Iguazu, ville argentine la plus proche des chutes. Oui je précise argentin parce que les chutes forment une frontière, entre le Brésil et l'Argentine, proche du Paraguay. Et bien sur si vous voulez voir les chutes des deux côtés, ben il faut payer deux fois! Du coup en manque de temps et d'argent, on a favorisé le côté argentin, sur les conseils des nombreux voyageurs qu'on a rencontré jusque-là. Et puis ben si on a le temps, on ira voir ce qui se passe du côté brésilien.

    Dès notre arrivée à Puerto Iguazu, en voulant se renseigner sur le prix des bus jusqu'à Rio, on comprend que TOUS les bus sont complets... Tous! Faut dire que nous on a fait nos plans comme d'hab, à la dernière minute, mais après avoir réussi à chopper les deux dernières places du bus pour Iguazu, on s'est dit que pour Rio on allait prendre de l'avance, 1 jour quoi... Mais pas suffisant, tout est complet...

    La petite ville n'est pas la plus agréable que nous ayons rencontré jusque là. Mais qu'importe, on est pas là pour y passer beaucoup de temps. Nous galèrons à trouver une auberge pas chère. Ici c'est méga touristique et les prix sont bien plus élevés que ceux dont nous avions l'habitude dans nos petits bleds du nord. Mais nous finissons par trouver un trou à rat acceptablement glauque!

    On sent bien qu'on se rapproche peu à peu du Brésil... Tout est cher, les bus sont pleins et y'a plein de gens arborant les couleurs de leur pays. Bref, we feel the World Cup! Du coup après avoir attendu une plombe dans un petit resto pour déjeuner, nous partons à la découverte des chutes. On nous a dit qu'il fallait environ 4h pour faire le site, il est 13:30, et on se dit qu'il vaut mieux le faire cet aprem, parce que si le seul moyen qu'on trouve pour rejoindre Rio nous bouffe la journée de demain, ben au moins on les aura déjà vu ces chutes!

    La seule chose que nous n'avions pas pris en compte étaient les récentes inondations qui ne permettent plus de se rendre à la Garganta del Diablo (oui, encore une!). La Garganta del Diablo est l'attraction principale des chutes côté Argentin, les rendant du coup bien plus impressionnantes qu'au Brésil. Bref, on n'avait pas franchement conscience de tout ça lorsqu'on arriva à Puerto Iguazu.

    Nous arrivons sur le site et à peine descendu du bus, nous entendons le bruit des chutes. Trop cool :) Le parc naturel Iguazu est aménagé un peu comme un parc d'attraction: des petits sentiers sinuant entre des grandes étendues de pelouses bien vertes, des petites panonceaux tous les 10m (même quand il n'y a pas d'intersection) et des infrastructures monstrueuses de shopping souvenirs et de restauration rapide prêtent à accueillir des milliers de touristes en même temps. Un petit quart d'heure de marche nous sépare des chutes. Le site est calme, contrairement à ce à quoi on s'était préparé. Du coup on apprécie d'autant plus :) Nous passons quelques petites chutes d'eau et découvrons avec émerveillement le spectacle qui s'offre à nous. Wouaah. Non pardon WOUAAAAAAH. C'est incroyable. Le paysage est somptueux.
    On avait déjà vu pas mal de photos, reportages ou autre, mais de le voir en vrai, c'est vraiment autre chose! C'est une dizaine de cascades alignées, toutes aussi impressionnantes les unes que les autres, qui donnent naissance à d'autres plus petites chutes d'eau en milieu de parcours. Le tout en rajoutant de la jungle, deux petites îles perdues dans la brume et les remous de l'eau. On se sent vraiment minuscule face à la puissance du spectacle. Et puis on a presque le mirador pour nous tous seuls. Quel bonheur! On continue donc notre chemin... Enfin on aurait bien voulu. Oui parce qu'on nous avait dit que la Garganta del Diablo était fermée, mais on avait omis de nous informer sur l'état général du parc. En fait les pluies torrentielles ont détruit une bonne partie des installations touristiques et du coup ce n'est pas juste le site de la Garganta qui est fermé, mais la moitié du chemin pour y accéder. Les ponts sont arrachés, des bouts de ferraille sont accrochés dans des branches dans le lit du rio, les petits piliers en pierres du pont ont été complètement emportés, bref il ne reste plus rien. Donc fin du voyage! Petite précision quand on parle d'inondations récentes: il a été évalué qu'en temps normal le volume d'eau qui chute est de 1750m cube d'eau seconde (de quoi remplir une piscine rapidement quoi), et sur les dernières inondations des années 80 (oui on a pas les chiffres de la dernière), le volume d'eau par seconde serait de 39 000m cube. Bref une petite inondation quoi:)

    Un peu deg de ne pas pouvoir approcher le site de plus près, nous empruntons un autre petit sentier qui nous permet d'assister au spectacle d'en bas. Nous en ressortirons bien trempés, mais encore une fois: quel spectacle! Nous repartons bien imprégnés des lieux quelques heures plus tard, après avoir testé tous les WC du parc (pauvre Caro!) et rencontré les Coatis, petits animaux entre le singe et le raton laveur, avec un nez de chasseur de fourmis, qui viennent fouiner dans nos sacs posés sur un banc.

    Nous dégustons un bon wok devant le match Belgique États Unis qui fera gagner 4 points de plus à Caro dans le classement pronostic du mondial de la belle-famille :) Nous irons nous coucher à travers les rues sombres de la petite ville plongée dans le noir total à la suite d'une coupure de courant générale. Mais au final c'est peut être pas si mal de ne pas voir dans quel trou à rat on dormira ce soir!

    Le lendemain matin nous partons direction Rio. Mais comme rien n'est jamais très simple ici, les seuls billets de bus que nous ayons trouvé (et on est déjà chanceux d'en avoir trouvé parce que c'était franchement pas gagné!) ne partent pas de Puerto Iguazu mais de Ciudad del Este, au Paraguay, à 1h30 de bus de là. Donc on prendra pas mal d'avance pour être sur de choper notre bus vers Rio, et heureusement parce que le bus qui fait Puerto Iguazu / Ciudad del Este n'attend pas les touristes à la frontière! Donc on se retrouve avec 5 autres Gringos et nos gros sacs, à l'entrée d'une grande ville degueu et bordélique. On se débrouille à trouver un mini bus pour rejoindre le terminal de bus. On a deux heures à attendre. En fait non. On a 3h à attendre parce qu'on avait pas pris en compte le décalage horaire qui nous a fait gagner une heure en arrivant au Paraguay! Et puis au final on attendra plus de 5h parce que le bus avait "un peu" de retard. Mais on va à Rio, retrouver Ali et voir du foot, alors il nous faudra plus de 2h30 (qui se transformeront à la fin du trajet en plus de 5h) de retard pour nous décourager :)

    Alors allez les bleus, et à très vite!

    Tom & Caro pour los Gringos

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    5 commentaires
  • Ça peut paraître normal pour nous, mais peut-être un peu moins pour vous, mais quand l'Argentine joue pendant la coupe du monde, le pays s'arrête. Donc notre troisième trajet en bus de la journée entre Salta et Cafayate se fera radio à fond, au son des GGGGOOOAAALLLL ARRRRGGENTTIIINNNNAAAA!! Bref de quoi vous donner mal au crâne... Mais pauvre chauffeur qui bosse pendant le match! Cependant cela ne durera pas tout le match, comme je vous l'ai dit, quand l'Argentine joue, le pays s'arrête, et les bus aussi! Du coup à 15 minutes du coup de sifflet final, le bus s'arrête dans un petit resto, tous les hommes descendent du bus, chauffeur compris pour aller regarder la fin du match... Quoi de plus normal :)

    Mais on n'est pas non plus tout blanc, parce que si on est parti si tôt ce matin, c'est pour arriver à destination avant le coup d'envoi de France - Équateur! Non, évidemment l'idée ne vient pas de Caro! Et c'est tout bon, il est 16:50, le match commence dans 10 min et on a déjà notre auberge et on y a posé nos sacs. Le seul problème c'est qu'en Argentine les gens vivent aux heures espagnoles, du coup à 17:00 tout est fermé, c'est l'heure de la sieste. On tourne on vire et on trouve un bar qui retransmet le match, OUF je vais enfin pouvoir voir un match de l'équipe de France. Mais comme je l'ai déjà évoqué dans mon article précédent, le match était nul et dans les deux sens du terme! On rencontre un français qui nous donne quelques bons tuyaux pour visiter la région, mais le lendemain, ça sera journée repos. On rattrape le retard du blog, on check mails et Facebook, bref un peu de vacances bien méritées pour vos Gringos:)

    Dans l'aprem on rencontre Neil, un anglais qui fait un tour du monde à vélo, parti il y a deux ans de son île, il a traversé l'Europe puis l'Asie, puis l'Océanie et attaque son périple en Amérique du Sud. Ouais le mec a du courage! Neil est dans l'auberge depuis 1 mois maintenant, une pièce de son vélo a pété et il attend la livraison de la nouvelle. Et c'est le chef Barbecue de l'auberge, tous les soirs il regroupe du monde pour se faire un barbeuc, et nous on pense de suite: bœuf argentin, barbeuc dans le jardin, ça sonne bien (oui je sais tout ça rime en plus c'est incroyable!). Donc le soir on se retrouve tous les 3 et deux finlandais autour d'une bonne grillade, histoire d'avoir un aperçu des innombrables barbecue qui nous attendent une fois qu'on sera rentré en Provence!

    Pour notre deuxième jour, on décide de ne pas faire les flemmards. On se lève, on se loue des vélos direction le Rio Colorado, qui n'est pas un Rio en fait parce qu'il est asséché, et qui de toute façon est pas très "Colorado" non plus. Du coup quand on nous parle d'une rando de 5h pour aller voir une cascade un peu plus loin, on a vu le truc venir: une cascade en période sèche, puis dans moins d'une semaine on sera aux chutes d'Iguazu donc on passe! Et on repart avec nos vélos faire la route des vins, parce que ça par contre le pinard ça coule toute l'année, y'a pas de période sèche pour ça! On se trouve une Bodega familiale, on y mange dans le jardin sur une table en barrique de vin, tout ça au bord des vignes puis on découvre leur vin: Il est franchement bon! Ce sont des vins un peu trop sucrés à mon goût, surtout le blanc et le rosé, mais c'est pas degueu quand même :) La France a du soucis à se faire... Pour la fin de l'aprem, on profitera de nos vélos pour se balader un peu aux bords des vignes à l'extérieur du village et le soir, on remet ça, un petit barbeuc!

    Je sais que parmi vous mes chers lecteurs se trouvent des cracs en barbecue, des gens avec des dizaines d'années d'expérience, mais si du haut de mon jeune âge j'ai un conseil à vous donner: ne faites pas confiance à un anglais quand il s'agit de barbecue, même si ça fait un mois qu'il s'entraîne. Le deuxième soir je gère la cuisson de la viande, on s'est fait avoir hier à la manger trop cuite (à point genre), pas deux fois! Ensuite l'anglais à une technique de cuisson particulière, il fait brûler le charbon longtemps, très longtemps et attend qu'il soit presque consumé pour poser la viande, pour que la cuisson soit lente et que la viande ne brûle pas. Mais une viande au barbeuc qui a pas le goût de barbeuc, c'est pas une viande au barbeuc! Et j'ai gardé le meilleur pour la fin, quand il achète du vin, pour accompagner notre bœuf argentin, il prend du vin blanc... Putin de British! Bref ça sera cool quand même mais faites attention aux anglais, toujours :)

    Le dimanche matin, on se lève vers 7:30 pour prendre le bus qui va nous conduire 50km plus au nord, au bout de la Quebrada de Cafayate. Le plan est de partir du point le plus loin, et de revenir en marchant et avec les autres bus qui passent dans l'autre sens. Sauf qu'à 7:30 du mat, au moment de se lever pour prendre le bus, on se gèle! Mais vraiment... Dans cette région du monde il neige un jour pas an et encore, et on est tombé en plein dedans! Le soleil ici se lève entre 8:30 et 9h, alors on se regarde, et on se recouche! J'aurai aimé dire on se recouche au chaud sous la couette, mais notre chambre est humide, aucun rayon du soleil ne la traverse de la journée, donc on y est pas vraiment au chaud! Tant pis :) on se lève aux alentours des 10h, PDJ tranquilou avec des arepas maison pour Caro, la classe à Dallas!

    Le prochain bus est à 13:30, merde! Du coup qu'à cela ne tienne, on décide de partir à pied, faire du stop et puis au pire des cas on a les bus qui nous rattraperons au passage! Et on part, on traverse les vignobles et au bout d'une heure trente de marche, on est seul, au bord de cette route qui va tout droit faire l'infini (et au delà pour les fans de Buzz l'Eclair)... On voit passer une voiture toute les 5-10 minutes, et aucune ne s'arrête jusqu'à ce que! Au moment où vous n'y croyez plus, que vous avez même plus envie de lever votre pousse, vous le faites et une voiture s'arrête! Trop bien! Un mec adorable, la quarantaine, avocat. Parfait! Bon il roule vite, mais vraiment vite mais il nous lâche à la fameuse Garganta del Diablo, on a déjà fait la moitié du chemin! Reste plus qu'à retourner au village!

    Les deux plus beaux sites de la Quebrada sont juste à côté, la Garganta et l'Anfiteatro. Impossible pour moi de vous dire lequel est le plus impressionnant. Faut que vous alliez voir par vous même. La roche rouge, creusée par l'eau depuis des millions d'années (oui on sait lire les panneaux d'explications en espagnols maintenant ^^)! L'Anfiteatro est quasiment un cercle parfait, où l'acoustique est rigolote, ça résonne :)

    On marche un peu, on se trouve un beau point de vue et on s'assoit au milieu de rien, c'est l'heure du pic-nique. On passera une heure à déjeuner, et à regarder ces roches de toutes les formes et de toutes les couleurs, allant du marron, au vert, en passant par le rouge comme si la terre battue de Roland Garros venait d'ici. Et puis même si on est au bord de la route, on est pas vraiment dérangé par la circulation!

    On reprend la route comme deux pèlerins, notre pouce en l'air. Ce coup-ci, première voiture, jackpot! Un couple, la cinquantaine qui pensait prendre de la compagnie jusqu'à Cafayate... Raté! Nous 5km plus bas on descend, il nous reste plein de choses à voir! Ouais ils étaient un peu surpris mais après tout on fait ce qu'on veut :) Du coup on se fait le site des Tres Cruces, le mirador puis on reprend la route. On marche une dizaine de minute puis on entend une voiture... Allez pouce en l'air, jackpot! Un vieux rocker qui écoute les Rolling Stones à fond dans sa bagnole nous embarque! On est inarrêtables! Super sympa mais pas d'ici, du coup quand on lui demande quel est le prochain endroit cool pour s'arrêter, le pauvre il ne sait pas :) Pas grave on fait ça au feeling, autour du Km 30 on voit des roches magnifiques, alors merci Monsieur on va s'arrêter là!

    En effet le paysage est fou, on retrouve ce dégradé de couleur partout, les roches ressemblent à rien mais sont impressionnantes! Quel spectacle! C'est à la fois désertique, et presque fleuri aux abords du fleuve, et puis on est sous le soleil :)

    Bon on sait qu'il nous reste un site à voir, appelé Las Ventanas, mais on sait pas trop où il est... Du coup on reprend la route, mais on a un peu envie de se dégourdir les jambes, alors on va marcher un peu. Et puis marcher dans ce paysage-là, y'a pire après tout!

    Mais au fur et à mesure, le soleil descend, pour l'instant pas d'inquiétude, il est encore tôt mais ça serait cool de voir le panneau Las Ventanas, parce que pour l'instant les seuls panneaux qu'on voit sont ceux des kms qui défilent sous nos pieds... 27, 26, 25, 24, 23 et BAM! Las Ventanas! On est trop fort... La roche est trouée et dessine des formes de fenêtres, en face le soleil, les montagnes et au milieu le fleuve, rouge d'argile, bref on est vraiment chanceux d'être là.

    On a vu tout ce qu'on voulait voir, donc on reprend la route, pouce en l'air... Et là ça marche plus! Merde... Le bus passera s'il n'est pas en retard vers 20:00, mais là il est que 17:30 et le soleil tombe petit à petit. C'est forcément à ce moment-là que ça marche plus. Donc on marche et les kms défilent moins vite, jusqu'au panneau nous annonçant qu'on est à 20km du village quand une voiture s'arrête enfin! Deux danoises d'une vingtaine d'année qui ont loué une voiture nous embarque. On leur vendra notre auberge, comme ça on se fera déposer devant la porte. Trop fort! Retour au bercail, la journée ne nous aura rien coûté! Quand je pense que certains locaux nous prenaient pour des touristes et voulaient nous faire payer un tour 150 pesos argentins! Et Oh on n'est pas n'importe qui nous! C'est vraiment cool le stop mais bon, je ferai pas ça à travers tout le pays quand même!

    Mais pour la soirée on aura la flemme de se faire à manger, alors on se fera une "parilla", qui veut dire barbeuc en espagnol. C'est la spécialité ici, ça se passe dans la rue, tu t'assoies sur une table et des chaises en plastiques et tu te casses le ventre. Parfait pour se remettre de notre journée forte en émotions.

    On voulait partir tôt le lendemain, rejoindre Tucuman en bus (vraie ville la plus proche) pour reprendre un bus pour Iguazu, mais même si on prend le bus de 6h du mat (le premier) on arrive trop tard à Tucuman pour chopper l'autre, alors plutôt que de passer une journée à rien faire dans cette ville à ans intérêt, on décide de rester ici une journée de plus.

    On se refera une journée glandouille, skype à la famille, petite sieste, petit match de foot... Bref la glandouille! Notre bus part dans la nuit à 2h du mat, donc il va falloir qu'on s'occupe jusque là. On mange tôt à l'auberge, mais un bon petit groupe multiculturel se prépare des pizzas maison sous les ordres d'un argentin un peu fêlé, pizza au barbeuc svp! Du coup après manger on se retrouve dehors, avec une quinzaine d'autres personnes, à se tenir chaud entre le barbeuc et le feu de camp. L'ambiance est top, on boit un coup, on rigole... Une fois les pizzas englouties, on formera un cercle de 7 nationalités autour du feu: anglais, irlandais, espagnols, français, québécois, argentins et colombiens. Bref un joyeux bordel! Mais c'est cool, on traduit en anglais quand les latinos parlent pour que les anglais et irlandais comprennent, puis l'inverse. Y'a juste quand c'est les irlandais qui parlent, comme on comprend rien avec leur accent on doit demander à l'anglais de répéter, puis on pourra le traduire en espagnol. Du coup tout le monde ne rit pas aux blagues au même moment, mais on se marre bien quand même :)

    La soirée se termine vers 1:30 pour nous. On sera dans le bus vers 2:15 du mat' et on se dit qu'il valait peut être mieux dormir avant, et pas veiller autour du feu! Un vieux fou ne sachant pas articuler hurle dans le bus à coup de "aaahhh" ou de "ooooohhhh" ou de "aaahhoohhhuuhhhiiihheeehhh". Bref impossible de dormir. Mais bon fatigué de mon barbeuc multilingues sans sous-titres j'y arriverai quand même, et Caro aussi, une fois que le vieux sera descendu du bus, une fois l'alcool épongée et le sens de la parole retrouvé!

    On arrivera vers 7:15 du matin à Tucuman, plus que 4h à attendre dans le froid de ce terminal de bus, notre bus pour Iguazu part vers 11:30, et ne dure que 21 heures après tout.

    Tom, pour Los Gringos

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